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L’EFSA, l’autre mission de Marion Guillou

Le 12 septembre, la réunion inaugurale du nouveau Conseil d’administration de l’agence européenne de sécurité sanitaire des aliments (EFSA) a installé 7 nouveaux membres, dont Marion Guillou, la présidente directrice générale de l’Inra. Un engagement personnel pour la sécurité alimentaire qu’elle détaille pour Les Marchés.

Les Marchés: Comment s’est déroulée la procédure de nomination des membres du Conseil d’administration ?

Marion Guillou : J’ai répondu à l’appel à candidature, paru au JO des Communautés européennes le 27 septembre 2005. Un courrier en février 2006 m’a informée que le premier comité de sélection, externe à la Commission, m’avait retenue sur une liste de 14 noms. La décision définitive a ensuite été prise après des échanges entre le Conseil et le Parlement Européens.

LM: Est-ce complémentaire de vos fonctions à l’Inra ?

MG : Ma candidature est personnelle. Je renoue avec la base de ma formation et de mes compétences en sécurité des aliments. J’avais envie de revenir à ce sujet qui me plait et de garder les contacts européens établis au cours de ma carrière.

LM: Quelle est la nature de cet engagement ?

MG : Le Conseil d’administration se réunit 5 fois une journée à Parme chaque année. À l’occasion de la séance inaugurale, ma rencontre avec les membres déjà en fonction m’a montré combien ils étaient passionnés par cette mission. Nous ne nous prononçons pas sur le fond, qui est du ressort des Comités scientifiques, mais sur l’organisation même de l’EFSA.

Pour l’instant, je suis naturellement en position d’écoute et d’apprentissage du fonctionnement de l’agence, à laquelle je souhaite apporter mon expérience nationale, tant en matière de recherche qu’en matière de gestionnaire des risques. J’aurai plus tard une idée plus précise de la manière de les aider.

LM: Quels sont les dossiers prioritaires ?

MG : L’EFSA va mettre tout particulièrement l’accent sur l’aspect nutritionnel.

LM: Où en est-on de la gestion de ce dossier?

MG : En matière de sécurité sanitaire, notamment microbiologique, les protocoles sont établis ainsi que les systèmes de veille, de contrôle et d’alerte. La question de l’obésité et du surpoids prend beaucoup d’importance dans les pays du Nord comme du Sud.

Le 12 septembre, le résultat d’un audit sur le travail d’évaluation de l’agence nous a été présenté. Après celui-ci, plusieurs priorités ont été fixées à l’agence européenne de sécurité sanitaire des aliments.

Il lui est d’abord demandé de se mettre pleinement en place maintenant qu’elle est physiquement à Parme. Elle doit aussi accroître les systèmes de concertation avec les Agences nationales, se diversifier vers les aspects nutritionnels, mais aussi de mettre en place des systèmes de concertation avec les parties prenantes, c’est-à-dire tous les porteurs d’enjeux.

LM: Avec la nouvelle directrice générale et votre nomination, la présence française est importante à l’EFSA. Cela traduit-il une culture du risque qu’ont les Français?

MG : Ce qui compte ce n’est pas la nationalité des experts, mais leurs compétences et leur expertise. Nous nous attachons chacun à éclairer l’agence et à l’administrer en dehors de toute question de nationalité. Chacun arrive avec sa propre culture, mais l’EFSA est résolument européenne. D’ailleurs, devenue directrice générale Catherine Geslain Lanéelle vient de démissionner de son poste au Conseil d’administration. L’appel à candidature qui s’ouvre souligne l’intérêt de disposer de candidatures d’experts issus des nouveaux pays de l’Union.

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