L’écologie s’invite aux Assises de l’agriculture
A quelques jours de la table ronde du Grenelle de l’environnement (elle aura lieu les 24 et 25 octobre et sera conclue par Nicolas Sarkozy), les Assises de l’agriculture se poursuivent et les débats se teintent de vert. Près d’un mois après la première feuille de route, Michel Barnier a remis mardi soir au Conseil supérieur d’orientation de l’économie agricole et agroalimentaire (CSO) une deuxième mouture d’un document définissant les objectifs de la PAC d’après 2013. Et la différence avec la première version, émise il y a quelques semaines, est « intéressante », juge Régis Hochart, porte-parole de la Confédération paysanne. « Pratiquement absent de la première mouture, l’environnement arrive de manière assez prégnante », a-t-il hier signalé à la presse, croyant y déceler la patte du ministère de l’Écologie. Michel Barnier a affirmé mardi que la nouvelle PAC souhaitée par Nicolas Sarkozy devrait répondre à quatre objectifs.
Les interprofessions renforcées
Il s’agit : d’assurer l’indépendance et la sécurité alimentaire de l’UE (il est même pour la première fois question de « souveraineté alimentaire », note avec satisfaction la Confédération paysanne), contribuer aux équilibres alimentaires mondiaux, préserver les équilibres des territoires ruraux et « participer à la lutte contre les changements climatiques et l’amélioration de l’environnement ».
« Après avoir répondu aux besoins alimentaires avec un niveau de sécurité et de qualité sanitaires élevés, l’agriculture devra désormais concilier performance économique et efficacité écologique dans une approche de développement durable », est-il écrit dans le texte du CSO. Pour mener à bien leurs réflexions, Michel Barnier a demandé aux membres du conseil de prendre appui sur quatre principes : une préférence européenne, une stabilisation des marchés (le document propose de renforcer le rôle des interprofessions), avec un budget ambitieux légitimé et une action ciblée en faveur d’une agriculture durable, permettant « de préserver une agriculture de production dans les régions fragiles ». dernier