Aller au contenu principal

Le « weather market » reprend la main

Plus importants que prévu, les dégâts liés au froid dans l’est de la France ont provoqué une réaction haussière sur le marché des céréales. Parallèlement, le marché tire parti du recul de la monnaie européenne face au dollar.

Période du 29 février au 5 mars. Cette première semaine de mars a débuté sous le signe d’une fermeté renforcée par la confirmation de dégâts plus importants qu’on ne le prévoyait il y a trois semaines, sur les cultures céréalières dans l’est de la France (Champagne-Ardenne principalement) et chez nos partenaires européens, allemands et polonais en particulier. En ce qui concerne plus précisément l’Hexagone, les experts se livrent actuellement à des enquêtes plus approfondies et le prochain conseil céréales de FranceAgriMer devrait faire part de nouvelles estimations, moins optimistes que lors de sa réunion de février. D’ores et déjà, certains observateurs indépendants, comme Offre et Demande Agricoles, annoncent des surfaces de blé à retourner de l’ordre de 220 000 hectares. Sans que l’on puisse encore préjuger des conséquences sur les volumes de récolte, la réaction haussière à ce « weather market » est légitime.

Importation marocaine en vue

De l’autre côté de la Méditerranée aussi, le climat a contrarié l’évolution des cultures, notamment au Maroc qui souffre d’un déficit hydrique important et qui devra recourir largement à l’importation, la France étant bien placée pour répondre à cette demande. Pénalisé par le taux élevé de l’euro ces dernières semaines, le blé français retrouve un peu de compétitivité grâce à la détente de la monnaie européenne. Les certificats d’exportation de blé pour la période du 22 au 28 février ont d’ailleurs porté sur un volume élevé : 429 600 tonnes, dont 208 500 pour la France. Néanmoins, les exportations de blé vers les pays tiers au 1er janvier étaient de 26 % inférieures à celles de l’an dernier, avec 5,1 millions de tonnes (Mt), alors que les ventes à l’Union européenne progressaient de 15 %, à 3,67 Mt.
En revanche, on soulignera la bonne première demi-campagne d’exportation de maïs avec 3,07 Mt (+ 20,6 %) vendues à l’UE et 289 000 tonnes vers les pays tiers (+ 373 % !). Sur le marché intérieur, les Fab sont aux achats, face à des vendeurs réservés. Au 1er février, soit après sept mois de campagne, les incorporations de maïs dans l’alimentation animale atteignaient 1,84 Mt contre 1,82 l’an dernier. Alors que les cours des céréales à paille restent très volatils, ceux du maïs font preuve d’une certaine stabilité. Le marché de l’orge évolue dans le sillage de la tendance du blé, mais la marge s’est creusée entre les cours des deux céréales.

Production mondiale de blé encore augmentée

Le dernier rapport du Conseil international des céréales a porté de 690 à 695 Mt son estimation de production record de blé en 2011 et, avec 211 Mt, le stock de report battrait le record de 1999-2000. Pour le maïs aussi, le CIC a revu à la hausse de 3 Mt son estimation de production, à 864 Mt ; mais la production ne parvient pas à rattraper la consommation : 871 Mt, d’où un faible report de 126 Mt.

Les plus lus

au premier plan, tête de boeuf, dans un marché aux bestiaux
DNC : quel impact sur les prix des broutards, petits veaux, jeunes bovins et vaches ?

Alors que le marché des bovins dans son ensemble était dans une conjoncture très favorable et rarement vue, la dermatose…

Poulets standard européen
Poulet : plus de 300 €/100 kg, le marché européen s’emballe

Les prix européens du poulet s’envolent, car la production progresse moins vite que la consommation. Si l’Ukraine est un peu…

vaches laitières dans une prairie
Vaches laitières : après un an de flambée, les prix vont-ils vraiment baisser ?

Les prix des vaches laitières ont commencé leur escalade il y a un an. Si un mouvement de baisse automnale se fait sentir, les…

Poulets JA787 aux Pays-Bas. © Hubbard
Poulet standard : y-a-t-il une vraie bascule vers le poulet ECC ?

Alors que le poulet standard est le moteur de la croissance de la production en France, LDC et Galliance ont annoncé s’engager…

Poule de réforme en élevage sol
Poules de réforme : comment les abattoirs s’adaptent à la baisse de l’offre ?

Les abattages de poules pondeuses de réformes reculent depuis 2021. Entre grippe aviaire, allongement des durées de pontes et…

pièce de boeuf argentin
Comment le bœuf argentin gagne les boucheries de France

Le succès des restaurants de bœuf argentin à Paris s’étend aux boucheries de luxe. Sa notoriété en Europe est soignée en amont…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio