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Le weather market entretient la volatilité

Les marchés continuent de se plier aux aléas climatiques. La mauvaise notation des cultures de blé américain entretient la tension des cours à Chicago, avec répercussion sur Euronext et le physique, en attendant la publication du rapport de l'USDA.

Période du 3 au 9 juin. En ce début de semaine 24, les conditions de marché se sont retournées par rapport à notre dernier commentaire, avec le rebond des cours du blé, entraînant le maïs, sur le marché de Chicago. Les conditions météorologiques demeurent prioritairement à l'origine de la volatilité, la confirmation de la dégradation de la qualité des cultures de blé américain provoquant des achats de couverture par les fonds. Il en résulte une hausse renforcée par la baisse du dollar. La publication attendue, à l'heure où nous écrivons ces lignes, du rapport mensuel de l'USDA, ne devrait cependant pas remettre en cause les fondamentaux et notamment, l'abondance des disponibilités céréalières mondiales (production et stocks) encore accrues dans le dernier rapport du CIC.

Euronext a suivi cette tendance haussière malgré la poursuite du raffermissement de l'euro (1,13 dollar pour 1 euro), et le lundi 8 juin, l'échéance décembre pour le blé a clôturé au plus haut, depuis la mi-avril, à 187,75 euros. Le marché physique a confirmé, rejoignant le seuil des 180 euros rendu Rouen.

Le maïs n'est pas en reste. Outre la hausse induite par celle de Chicago sur Euronext, l'origine française trouve encore un débouché sur le Nord communautaire, et fait l'objet d'achats de couverture de la part des fabricants d'aliments du bétail pour les mois d'été, les prix du physique s'alignent sur la tendance ferme d'Euronext. La fermeté est aussi entretenue par la crainte d'une dégradation de la situation des cultures, manquant de pluies. À la date du 1er juin, les maïs, levés à 98 %, présentaient une notation « bons à très bons » de 86 %, contre 88 % la semaine précédente. Dans sa note sur l'état des cultures au 1er juin, le ministère de l'Agriculture confirme les estimations de semis de maïs grain à 1,65 million d'hectares (Mha), hors semences, et de maïs fourrage à 1,4 Mha, mais considère que « la répartition finale entre maïs grain et maïs fourrage est susceptible d'évoluer fortement en cours de campagne ».

Récolte d'orge attendue en hausse

Si cette note du ministère ne modifie pas les estimations de semis céréaliers pour la récolte prochaine, elle apporte en revanche des premières prévisions de récolte d'orge d'hiver (et de colza, voir ci-dessous). Celle-ci est estimée à 8,87 Mt, produites sur 1,29 Mha avec un rendement de 68,6 qx/ha, contre 8,55 Mt en 2014, alors que la surface était moins importante (1,24 Mha), mais le rendement supérieur (68,8 qx/ha). Le marché reste très ferme, indépendamment des fluctuations du blé.

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