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Le volailler Siebert modernise son abattoir

D’ici un an, le premier volailler alsacien aura doublé sa surface d’abattage. Le second objectif de cette extension est de mieux valoriser la production, notamment les coproduits.

Sur son site d’Ergersheim près de Strasbourg, Siebert SA abat chaque semaine 80 000 poulets JA 957, 10 000 à 12 000 poulets label rouge et de 15 000 à 18 000 lapins. La surface de cet outil est en train d’être portée de 5 000 à 10 000 m2. Un ressuyage en continu sera installé et l’ensemble de la chaîne d’abattage sera automatisé. Une partie des 200 salariés sera reconvertie pour travailler dans le nouvel atelier de préparation de produits fumés, farcis et cuits qui étaient auparavant sous-traités.

La fabrication de charcuterie haut de gamme (saucisses, merguez,…) démarrera à petite échelle avec l’objectif de la proposer en alternative diététique aux mêmes produits traditionnellement élaborés avec du porc comme matière première. « L’objectif est de mieux valoriser une bonne partie des 45 % de sous-produits provenant de l’abattage » explique Bruno Siebert, p-dg de l’entreprise. La livraison à domicile de produits surgelés est également envisagée.

Augmentation de capital à l’étude

Siebert SA réalise un chiffre d’affaires annuel de 32 millions d’euros dont un peu plus de 30 % à l’export vers l’Allemagne, la Suisse et le Luxembourg. Par circuit il se répartit pour un gros tiers en grande distribution et pour les deux autres tiers en magasins de détail, collectivités et grossistes. Le plan d’investissement prévoit une dépense supérieure à 7 millions d’euros. Une augmentation de capital semble inéluctable pour donner des garanties suffisantes aux banquiers.

Pour l’heure l’entreprise est à capital majoritairement familiale. Costal, filiale alimentation animale du groupe Comptoir agricole de Hochfelden en détient une minorité. Dans le contexte actuel de psychose créé par la grippe aviaire, Siebert SA souffre comme tous les autres maillons de la filière. Pour Bruno Siebert, l’investissement en cours était certes nécessaire, mais aujourd’hui il est aussi le signe que l’industrie de la volaille « ne baisse pas les bras ».

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