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Le vignoble européen perd du terrain

L'an passé le vignoble européen a perdu 31 000 hectares de vignes, selon le bilan estimatif rendu public hier par l'organisation internationale de la vigne et du vin (OIV). En six ans, le recul des surfaces sur le vieux continent a atteint 200 000 hectares (1). Ce phénomène amorcé depuis plusieurs campagnes s'explique par la restructuration du vignoble et les conséquences de la crise viticole. En France, une nouvelle vague de recours à la procédure d'arrachage définitif du vignoble (procédure quasi abandonnée dans l'UE depuis la campagne 1996/97) s'est traduite pour la première fois en 2006 dans les déclarations de production par une perte de 12 000 hectares de vignes.

Dans l'hémisphère sud, après une pause entre 2003 et 2004, les plantations de vigne repartent, quant à elles, à la hausse.

Deux vignobles se distinguent par leur forte croissance : il s'agit du Brésil et de la Nouvelle-Zélande (avec des croissances respectives de 20 et 12%). Du côté de la production, l'OIV qualifie de forte la production mondiale de vins qui se situerait selon les estimations entre 280 et 287 M d'hl en 2006. En Europe, l'Italie (+3%) et l'Espagne (+13%) sont les principaux responsables de l'augmentation globale des volumes de vins de 2,8%. Dans le reste du monde, l'OIV note un recul de la production américaine, une stabilisation en Argentine, une bonne croissance au Chili (+7,1%), en Afrique du Sud (+9,1%) et une envolée en Nouvelle-Zélande (+30,6%).

Signes de maturité au RU

Face à une croissance de la production mondiale, estimée entre 0,5 et 3,2% selon les hypothèses, l'OIV évalue la progression de la consommation mondiale à 0,6%. La tendance est encore largement positive aux USA et en Océanie. Ailleurs, elle se stabilise, voire régresse. L'organisation note pour la première fois cette année, un repli de 2,5% de la consommation de vin au Royaume-Uni. Une tendance qui s'accompagne de signes de maturité du marché. Après les marques et les vins de cépages, il semblerait que les Britanniques commencent à demander davantage de vins de terroir plus complexes.

Dans un contexte de surproduction, la progression des échanges mondiaux atteint 5,3% en 2006. Les exportations représentent dorénavant près de 34,5% de la consommation mondiale. Argentine, Chili, Afrique du Sud, Australie, Nouvelle-Zélande et USA continuent à prendre des parts de marché : 27% en 2006 contre 14,8% entre 1996 et 2000. La France, elle, se stabilise à 18% contre 25% il y a dix ans.

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