Le vignoble bordelais prépare l’après-crise
Face au recul des ventes de bordeaux de près de 300 millions d’euros à l’export en 2009, l’interprofession revoit sa stratégie.
Des exportations en chute de 14 % en volume et 23 % en valeur et un moindre repli sur le marché intérieur de 2 % en volume et 3 % en valeur. Alain Vironneau, président du Conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux (CIVB), ne le cache pas : l’année 2009 a été « catastrophique » pour le vignoble. « Depuis trois mois, une légère reprise de nos ventes à l’export s’amorce, a-t-il annoncé la semaine dernière à la presse internationale. Mais si les circuits de distribution repartent doucement, la reprise ne se fait pas encore sentir du côté des viticulteurs ». Sur les 12 derniers mois, 4,8 millions d’hectolitres ont quitté les chais bordelais contre plus de 5,6 millions habituellement. « Plusieurs centaines d’exploitations sont actuellement en péril faute de trésorerie suffisante » souligne le président du CIVB. Jusque-là soutenues par les banques, de nombreuses propriétés comptent sur le prometteur millésime 2009 pour rebondir. De son côté, le CIVB travaille avec l’aide du cabinet Solving à l’élaboration d’un plan d’action stratégique « Bordeaux demain » qui verra le jour en juillet prochain. Ce plan en 16 actions portera sur le pilotage de la filière, la valorisation et la gestion de la marque collective Bordeaux et la préservation des espaces viticoles. En attendant, compte tenu « d’un budget moindre de 20,8 millions d’euros », le CIVB recentre sa communication sur ses principaux marchés.