Le veau repart à la hausse en Bretagne
La mise aux normes achevée depuis 2004, les producteurs de veaux de boucherie remplissent de nouveaux leurs ateliers, a souligné récemment la Direction régionale de l’Agriculture et de la Forêt (DRAF) de Bretagne, dans sa revue Agreste Bretagne. Les effectifs animaux dans les ateliers spécialisés ont progressé de 7 % en 2004, réduisant ainsi à 13 % l’écart avec l’année record de 2001, quand les éleveurs avaient mis en marché près de 250 000 animaux. Le bien-être animal avait découragé plus d’un éleveur par la suite. Des prix élevés à la production en 2004 ont réduit la facture de la mise aux normes, malgré la progression des charges de structures et de l’endettement des exploitations.
« Après ces travaux de mise aux normes, et dans un contexte économique stable, voire favorable à la production […], la reprise de 2004 devrait se confirmer en 2005 », estime la DRAF de Bretagne. Toutefois, dans son document annuel « Économie agricole bretonne » publié il y a quelques semaines, la Chambre régionale d’agriculture de Bretagne s’interrogeait sur « l a poursuite de créations d’ateliers alors que le potentiel de production sort quasiment indemne de la mise aux normes» qui peuvent surdimensionner le parc, « pour des jours moins florissants».
Des difficultés en veaux de huit jours
La filière connaît déjà des difficultés d’approvisionnement en veaux de 8 jours qui ne devraient pas s’estomper à moyen terme, du fait de la baisse structurelle des effectifs de vaches laitières en France.
Mais la production en Europe, dans les pays producteurs ayant fait le choix de la PAC avec découplage total, comme l’Allemagne et l’Italie dès 2005, les effectifs pourraient baisser.
Alors que la France et les Pays-Bas, « conservant la prime à l’abattage couplée, pourraient eux enregistrer des hausses (+ 2 % pour la France selon une estimation Ofival) », analyse la chambre régionale d’agriculture de Brertagne.