Le vaccin vivant italien « retoqué » par l’AFSSA
La position italienne à l’égard du bétail français s’est durcie ces derniers jours sur fond de polémique concernant la vaccination, les vétérinaires transalpins accusant la France de vouloir favoriser les vaccins produits par des laboratoires français. Trois vaccins « inactivés » étaient sur les rangs : les BTV8 d’Intervet et Mérial et le BTV1de Fort-Dodge. Ils ont obtenu successivement leur « autorisation temporaire d’utilisation » (ATU) de la part du gouvernement français, une procédure d’agrément rapide en cas d’urgence. En revanche, le dossier du vaccin « vivant atténué » déposé par l’institut de Teramo auprès de l’Afssa a été recalé. La directrice générale, Pascale Briand, s’en est expliqué dans un courrier du 14 février dernier adressé à Michel Barnier commentant le rapport d’évaluation. Concernant le vaccin italien, « l’absence d’inactivation nécessite que le laboratoire producteur apporte la garantie de l’innocuité et la sécurité de son produit », écrit Pascale Briand. Des garanties qui n’ont pas été apportées, ni lors d’une mission sur place des vétérinaires français en septembre dernier, ni dans les compléments d’information adressés en janvier dernier aux autorités françaises. Les termes de la lettre des autorités françaises. « Un niveau de carence extrême des données fournies a été constaté tant sur les parties qualité qu’innocuité et efficacité du dossier », estime la directrice générale de l’Afssa. « Il n’est pas envisageable, compte tenu des risques encourus, tant pour la santé humaine que pour la santé animale, d’autoriser l’utilisation de ce vaccin », conclut-elle. Une pierre dans le jardin italien.