Le traiteur frais poursuit son ascension dans les linéaires
Le marché du traiteur en France n'est pas encore arrivé à maturité. Sur les cinq dernières années, les ventes de produits traiteur frais ont progressé de 25 % en tonnage et 19 % en valeur. Entre 2005 et 2006, les ventes se sont encore améliorées de 8 % en tonnage pour atteindre 679 000 tonnes et de 5 % en valeur à 3,1 milliards d'euros.
Si les plats cuisinés restent le poids lourd du secteur avec 19,4 % de part de marché en valeur (mais « seulement » 4,6 % de croissance en 2006), d'autres segments plus dynamiques tirent la croissance : il s'agit des tartes salées (+12,9%) et particulièrement le sous-segment des pizzas (+15,4%, à 294 817 millions d’euros), des salades (+8,4%, à 519 525 millions d’euros) et des sandwichs (+9% à 315 554 millions d’euros).
La palme de la croissance revient incontestablement à cette dernière catégorie de produits dont le tonnage a été multiplié par 2,4 en cinq ans, les sandwichs représentant aujourd'hui 11 % de part de marché en valeur du traiteur frais. Dans son bilan annuel, le syndicat des fabricants de produits traiteur frais (le Synafap), adhérant à l'Adepale, note pour 2006 l'émergence d'un segment resté jusqu'ici modeste, celui des desserts avec une progression des ventes de 21 % en volume et 23 % en valeur, grâce à une croissance forte en grande distribution.
La coupe se stabilise
Sur un marché globalement porteur, les pâtes fraîches (-2,8 % à 155 246 millions d’euros) et les quenelles (-9 % à 30 303 millions d’euros) sont les deux seules catégories de produits qui reculent. En 2006, les panés ont également marqué le pas, enregistrant seulement une croissance de 1,08 %. Les pâtes à tarte et fonds de tarte et les charcuteries pâtissières connaissent pour leur part des performances inférieures à la moyenne du marché avec des augmentations de l'ordre de 2 %.
Si le circuit de la restauration progresse (+7%), la grande majorité des volumes et du chiffre d'affaires (84 %) sont réalisés en grande distribution dont 75 % (en volume) au rayon libre service. Le rayon traiteur coupe, lui, ne recrute plus de nouveaux consommateurs, mais le Synafap signale que « le nombre d'acheteurs semble s'[y] stabiliser, contrairement aux autres rayons “coupe” ». Selon une étude TNS worldpanel 2006 pour le syndicat, les consommateurs fidèles au rayon coupe ont renforcé leur consommation en 2006 (de +6,5 % en 2005) et les quantités achetées par acte sont également en augmentation (+14%).