Le tourisme pollue l’agriculture !
L’agriculture pollue, accusent certains. Peut être, mais l’agriculture est en retour polluée par les activités humaines non agricoles. Par exemple : le climat méditerranéen est certes un atout décisif pour le développement du tourisme dans cette région. Mais les millions de touristes qui viennent chaque année dans cette zone commencent à causer de plus en plus de problèmes pour l’agriculture et menacer les écosystèmes et les ressources en eau. Les calculs sur modèle indiquent que sous l’effet des gaz à effet de serre résultant des activités humaines, la pluviosité va encore se réduire dans cette région, et que cela se traduira par une aggravation des problèmes de sécheresse. Dans le bassin méditerranéen, la pollution atmosphérique provient des centres urbains le long des côtes, du transport à longue distance et de l’intensité du trafic maritime. La recherche a montré que c’est dans cette région que les effets des aérosols sur le rayonnement sont parmi les plus marqués dans le monde. Pour mesurer tout cela de plus prés, la Commission a embarqué une station de surveillance automatique de la pollution atmosphérique à bord du navire de croisière Costa Fortuna. Hélas, ces appareils ne mesureront pas cette autre et terrible pollution : celle qui souille la beauté des sites par le tourisme de masse. Si, en plus, le halètement des vieilles anglaises et les volutes des cigares des nababs empêchent le blé dur de pousser et les figuiers de fructifier, le crime est parfait.