Le tourisme, plombé par les attentats
L'attentat de Nice a entraîné une baisse du taux d'occupation de 5% à 10% dans la ville et sur la côte d'Azur « jusqu'au 22 juillet », constate le vice-président de l’UMIH, principal syndicat hôtelier, Hervé Becam. Et à Paris, même si l'Umih n'avance pas de chiffres, « on peut anticiper une baisse de 20% dans l'hôtellerie et peut-être même pire dans la restauration », complète-t-il. Au lendemain de la tuerie au camion sur la Promenade des Anglais le 14 juillet, les arrivées par avion de touristes dans tout l'Hexagone ont chuté de 8,8% entre le 15 et le 23 juillet, selon la société ForwardKeys (qui analyse plus de 14 millions de transactions aériennes dans le monde chaque jour). Les contrecoups du terrorisme diffèrent selon les régions. Ainsi la Normandie pâtit de l'absence des touristes américains ; le littoral du Languedoc-Roussillon affiche des baisses de taux d'occupation de 10% pour l'hôtellerie et de 30% pour la restauration. La désaffection de la clientèle chinoise est constatée dans les palaces par l’UMIH Prestige pour « Paris et la France ». La branche spécialisée dans le luxe voit même des annulations d'événements, de congrès, pour le troisième ou le quatrième trimestre, « qui jusqu'ici étaient maintenus malgré les attentats de Paris et Bruxelles ».