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Le Tokaji liquoreux en vitesse de croisière

Le grand vin hongrois a retrouvé les chemins du monde.

Doté d'une AOP en 2004, le vin hongrois Tokaji (se prononce tokaii) se rencontre de plus en plus fréquemment chez les cavistes. Son cercle de connaisseurs, jusqu'alors constitué d'amoureux du vin et de sommeliers, pourrait donc s'élargir. Le grand liquoreux nommé Tokaji aszu, en bouteilles de 50 centilitres, se décline en «puttonnyos» allant de 3 à 6. Cette numérotation indique le nombre de hottes (puttony) de pâte d'«aszu», c'est-à-dire de grains de raisin attaqués de botrytis, séchés au vent d'automne puis cueillis un à un, qu'on a versées dans un tonneau de 136,6 litres de vin. Plus le nombre est élevé, plus le rendu est doux, aromatique et long en bouche. Le millésime de 2001 commence à arriver. Il a bonne réputation, comme le précédent. D'avis de spécialiste, l'année 2002 sera à oublier pour mieux se concentrer sur ceux de 2003 et 2004 (il est un peu tôt pour se prononcer sur 2005). On peut garder très longtemps un bon millésime.

Le vignoble de la région de Tokai, à 200 km à l'est de Budapest), s'était maintenu sous l'ère soviétique, mais le style supérieur apprécié en Occident avait disparu.

Le conseiller œnologique français Samuel Tinon, aujourd'hui producteur, a assisté à la renaissance du grand Tokaji engagée en 1990. Il a assisté aux trois années de privatisation, de 1991 à 1993, qui ont vu l'arrivée d'investisseurs français et espagnols, puis à l'arrivée de capitaux américains dans des entreprises hongroises. Depuis 2 ans, il voit des fortunes de Budapest s'installer à leur tour. Le Tokaji Aszu est voué à l'exportation. Son succès grandissant n'a que la limite de sa zone de production.

Il est désormais possible de s'approvisionner de manière stable et sur le long terme, considère le spécialiste Français qui renseignera volontiers les personnes intéressées. Si le monde français du vin entretient un rapport privilégié avec la Hongrie, il y a des places à prendre au niveau du négoce, suppose-t-il.

Pour en savoir plus par l'Internet : www.samueltinon.com.

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