Le Syndigel poursuit son combat contre le financement des interprofessions
Vendredi 24 mars, le Syndigel (fédération européenne du commerce et de la distribution des produits sous température dirigée, glaces, surgelés et réfrigérés) tient son assemblée générale à Paris. A cette occasion, la fédération a organisé une conférence intitulée «Les commerces du goût, du choix et de la chaîne du froid». Sous ce titre anodin, le Syndigel entend une nouvelle fois faire connaître le bien-fondé de son combat contre le financement des interprofessions (via l'extension des accords de cotisations), auquel il refuse de participer. La fédération qui ne fait pas partie des interprofessions a déposé plusieurs requêtes contre un accord d'Inaporc et la cotisation ESB d'Interbev (notamment), plusieurs fois rejetées au motif que la FCD (fédération des entreprises du commerce et de la distribution) faisant partie des interprofessions, les entreprises adhérentes au Syndigel tombent sous l'obligation de l'extension de l'accord. A travers la conférence de vendredi, la fédération tient à signifier aux pouvoirs publics qu'elle a sa propre existence et ses raisons de ne pas s'intégrer aux interprofessions agricoles. « Nous sommes tournés vers le service de nos clients pour leur fournir des produits dont ils ont besoin quelle que soit leur origine, on n'a pas intérêt à s'insérer dans une logique de filière », résume Danielle Lo Stimolo, déléguée générale du Syndigel. Plusieurs interventions dont celles d'Annie Lambert, professeur à l'Enitiaa de Nantes, ont été programmées pour convaincre l'administration. Le poids de la fédération (25 000 emplois, pour un chiffre d'affaires de 9 Mds d'Eur, en croissance) pourrait être un argument de plus. Enfin le Syndigel se réjouit de la récente requête de Jérôme Bédier, président de la FCD, contre l'extension en 2005 de la cotisation interprofessionnelle de Val'hor (interprofession des métiers de l'horticulture et du paysage). Une démarche que la fédération compte bien rappeler aux pouvoirs publics.