Aller au contenu principal

Le Syndigel en mal de reconnaissance

LM : L'année écoulée s'est avérée une nouvelle fois positive pour les entreprises du secteur des surgelés, mais vous estimez encore souffrir d'un manque de reconnaissance...

Danielle Lo Stimolo : Oui. Au niveau du consommateur, nous avons une vraie reconnaissance, mais au niveau décisionnel la nature de notre métier n'est pas comprise. Par exemple, la Commission veut faire un texte sur la congélation suite aux malversations dans la viande. Les règles de traçabilité complémentaires envisagées ne sont pas pensées par rapport à la réalité de nos métiers, confondus avec l'entreposage frigorifique. Quant à nos produits, ils ressemblent au frais mais sont conservés dans la durée. Au niveau du paquet hygiène, Bruxelles est en train de se rendre compte que la congélation couvre beaucoup plus de produits que le marché des surgelés, mais il a fallu aller leur expliquer.

LM : L'actualité de votre secteur se situe aussi du côté du Codex alimentarius avec la révision du code d'usages international pour la manipulation et la transformation des aliments surgelés. Quel est l'enjeu pour vous ?

D. LS :C'est très important, près d'un tiers de nos produits viennent des pays tiers. On souhaite que le Codex puisse aboutir pour remplacer le texte obsolète de 1978. Nous sommes en totale phase avec l'avis de la DGCCRF sur le sujet. Une dernière étape de concertation est en cours qui devrait être close début 2008 en Thaïlande.

LM : Concernant le dossier des interprofessions qui vous tient à cœur, estimez-vous que la plainte déposée par la FCD contre Val'Hor à la Cour européenne de Justice va vous aider à régler le conflit qui vous oppose à Interbev et Inaporc ?

D. LS : Oui. La Commission se pose déjà beaucoup de questions sur les interprofessions. Elle s'en est posé lors la réforme de l'OCM fruits et légumes, l'instruction sur Interbev court toujours. La Cour des comptes dans son rapport 45 800 a souligné les risques d'un système de financement impliquant les clients des membres. Dans ce contexte, nous espérons que les interprofessions qui doivent revoir leurs accords avant la fin de l'année comprennent qu'elles ne peuvent plus impliquer nos entreprises, et dans l'attente, nos recours en Conseil d'État sont en sommeil. Si la situation est réparée dans les futurs accords, ils pourront être retirés.

LM : Parmi les actions à venir, énoncées dans votre rapport d'activité, vous évoquez le positionnement de vos entreprises au sein du PNNS. Comment comptez-vous procéder ?

D. LS : On vient de décider la mise en place d'une commission nutrition. Nous avons une offre générique qui permet un équilibre alimentaire. La gamme des produits surgelés comprend 20 % de vrais légumes, 10 à 15 % de produits de la mer, sans parler de la volaille. Par ailleurs le PNNS favorise les prises de déjeuner le midi. Dans ce cadre, nous souhaiterions que le paiement par tickets restaurants soit accepté dans nos entreprises sans la contrainte imposée de mettre des micro-ondes à disposition. Il y a déjà eu des arrangements avec la règle mais le service qui délivre ces autorisations ne veut le faire qu'au cas par cas.

Les plus lus

Œufs : le bond des importations européennes vient d’Ukraine, mais aussi de Turquie

L’évolution des prix des œufs français, au 19 décembre 2025, expliquée par le journal Les Marchés, qui publie trois fois par…

Anvol analyse volailles
Poulet : la hausse de 3,7 % de la production française ne suffit pas pour répondre à la demande

La consommation de volailles, et en particulier de poulet, poursuit sa progression amorcée depuis plusieurs années. Les achats…

Dinde en élevage
« La production de dinde est stable en 2025, c’est une bonne nouvelle »

Après plusieurs années de recul, la filière dinde semble retrouver de la stabilité dans les abattages en France. Malgré une…

Les prix des œufs arrêtent leur progression en Europe avant les fêtes

L’évolution des prix des œufs français, au 12 décembre 2025, expliquée par le journal Les Marchés, qui publie trois fois…

Courbe de prix du beurre
L’Europe n’a jamais autant produit de beurre sur un mois de septembre

Le dynamisme de la collecte laitière européenne s’est traduit par une nette hausse des fabrications de beurre dans l’Union…

Avion de la présidence française à Pékin
Agroalimentaire : quels résultats de la visite d’Emmanuel Macron en Chine ?

Emmanuel Macron est rentré de Chine où l’accompagnaient la ministre de l’Agriculture et des industriels des secteurs laitiers…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio