Le sucre monte encore, le café se maintient
Les cours du sucre ont signé une nouvelle semaine de hausse, bondissant de quelque 6% entre lundi et mardi, avant de se stabiliser, dans un marché qui redoute toujours un déficit de production l'an prochain. L'Organisation internationale du sucre (ISO), dans un rapport publié jeudi, prévoit ainsi qu'après cinq années de surplus statistiques, l'économie mondiale du sucre entre dans une phase de déficit l'an prochain, dont elle a revu son estimation à la hausse, à 3,53 millions de tonnes, du fait d’une révision considérable à la baisse des estimations de production pour l'Inde, l'Union européenne et l'Ukraine. L'organisation table sur une production mondiale de sucre de 169,37 millions de tonnes en 2015/2016, en baisse de 1,15% par rapport à 2014/2015 et sur une consommation en hausse de 2,21%, à 172,90 millions de tonnes. A plus court terme, des craintes entourant les récoltes, notamment en raison de mauvaises conditions météorologiques au Brésil, en Asie du Sud-Est et en Inde contribuaient également au soutien des cours.
Les prix du café sont restés fermes cette semaine à Londres, poursuivant la hausse qu'ils avaient amorcée à la fin de la semaine dernière en raison notamment de craintes pour la récolte au Brésil, mais ont montré des signes d'essoufflement à New York. Le sujet dominant sur le marché continue d'être la sécheresse actuelle dans les zones de culture au Brésil.
Le cacao a évolué dans de faibles marges cette semaine, les bonnes conditions météo dans la plupart des régions productrices freinant toute nouvelle progression des cours. La production est bonne en Côte d'Ivoire, au Nigeria et au Cameroun. Le Ghana semble avoir retrouvé son niveau de production habituel après le désastre de l'an dernier. Le marché devrait voir son offre augmenter alors que les récoltes se poursuivent et s'étendent, ce qui limiterait le potentiel de hausse des prix à court et moyen terme.