Le sucre atteint des sommets, le café hésite
Le cours du sucre blanc est monté vendredi à Londres à 501,30 $/t, au plus haut depuis fin octobre 2013, porté à la hausse par la perspective d'un déficit considérable de l'offre par rapport à la demande qui pourrait même atteindre 11 millions de tonnes cette saison, et un nouveau déficit, même s'il sera moins élevé, attendu la saison prochaine. De plus, des pluies au Brésil retardent le broyage des cannes et le chargement dans les ports. Mais la tendance haussière pourrait être freinée par des prises de bénéfices d'investisseurs spéculatifs. Et la demande devrait faiblir à court terme alors que l'essentiel des achats pour le Ramadan a déjà été effectué.
Le prix du cacao est monté vendredi à Londres à 2 261 £/t, porté par la perspective d'un déficit de l'offre par rapport à la demande amplifié par des achats d'investisseurs spéculatifs. Le cours du cacao a ainsi effacé les pertes enregistrées mi-mai à la faveur d'une météo clémente. L'Organisation internationale pour le cacao (ICCO) a révisé à la hausse sa prévision de déficit de l'offre par rapport à la demande à 180 000 t sur 2015-2016. Mais, le marché n'aurait pas vraiment de raison de grimper beaucoup plus : la demande reste problématique alors que les données de concassage en Europe et en Amérique du Nord ont été décevantes. De plus, les conditions météo sont bénéfiques pour les récoltes.
Les cours du café ont connu une semaine terne, évoluant sans grand élan dans une tendance globalement baissière. La météo est globalement bonne pour la production dans le sud du Brésil, tout comme en Amérique centrale, ce qui tend à lester les cours.