Aller au contenu principal

Le succès de Weight Watchers lui ouvre de nouveaux horizons

Dotés d'une forte notoriété, les produits Weight Watchers, commercialisés en France depuis dix ans, connaissent de bonnes progressions dans les rayons. Une aubaine pour leurs fabricants : Senoble, Brossard et Marie.

Connaissez-vous Weight Watchers ? Qu'est-ce que le PNNS ? (réponse : programme national nutrition santé). Si un institut sondage posait ces deux questions aux Français, il y a fort à parier que les résultats raviraient une grande entreprise new-yorkaise mais feraient grincer quelques dents du côté du ministère de la Santé. « Notre nom signifie autant que le PNNS, nous on le dit depuis plus longtemps qu'eux mais on ne peut qu'approuver ce que fait le programme», estime Corinne Pollier, directrice générale de Weight Watchers France. La société américaine, créée il y a 42 ans et spécialisée dans les régimes d'amaigrissement, développe depuis plus de dix ans en France des produits agroalimentaires sous licences sur lesquels elle ne verrait pas l'intérêt d'apposer un logo PNNS sur ses produits (rappelons que pour l’instant seules des campagnes ou actions peuvent l’obtenir). A partir de la fin de l'année, produits laitiers, plats cuisinés et gâteaux de la marque adopteront en revanche une nouvelle charte graphique mettant davantage en avant les kilocalories, le pourcentage de matières grasses et le nombre de points (sur lequel est basé le programme alimentaire Weight Watchers). Parce que Corinne Pollier le rappelle, le métier de base de Weight Watchers consiste à organiser des réunions autour du régime alimentaire. « En France, 40 000 personnes sont reçues par semaine dans nos centres. Et 1380 réunions hebdomadaires sont organisées dans 600 villes », précise-t-elle. Ce sont ses adhérents qui ont poussé l'entreprise à développer des produits aux propriétés nutritionnelles bien définies.

« Des femmes nous ont dit, puisque vous savez si bien quel aliment il faut choisir, pourquoi ne faites-vous pas vous-mêmes des produits ?», rapporte la directrice générale. En France, il y a 10-11 ans, Weight Watchers a créé son premier partenariat avec Senoble pour mettre au point des produits laitiers avec un taux de sucre et de lipides réduits. « Pour les qualités gustatives, on préfère utiliser un peu de sucre, mais nous n'avons pas recours aux édulcorants », tient à souligner C. Pollier. Cette stratégie semble efficace : sur le marché bataillé des produits laitiers allégés, la marque a réussi à progresser de 0,6 % en 2004.

De plus en plus d'industriels intéressés

Pour ses pâtisseries à température ambiante sous licence, Weight Watchers (WW) a fait appel à Brossard. « Notre cake propose par exemple deux fois moins de matières grasses qu'un cake normal », précise Corinne Pollier. Déjà distribués en grande surface, WW envisage de proposer ses pâtisseries en stations services et dans les distributeurs automatiques. Récemment, une licence a également été accordée au groupe Marie Uniq pour la commercialisation de plats préparés au rayon traiteur. « En un an, nous avons réussi à dépasser les 3 % de part de marché sur un segment bien encombré », se félicite Corinne Pollier. Composée d'une cinquantaine de références, la gamme des produits Weight Watchers devrait s'étoffer d'ici quelques mois. « Nous avons un plan de route (ndlr : encore confidentiel) basé sur un développement maîtrisé, mais d'ici fin 2006 nous serons peut-être sur un nouveau segment», confie la directrice générale. Motivés par les bons résultats qu'engrange la marque, de plus en plus d'industriels contactent Weight Watchers pour obtenir une licence. Les critères pour être retenu : exercer sur un segment où la marque peut apporter quelque chose, avoir la capacité industrielle de suivre un développement important des ventes, et répondre aux exigences de qualité de WW. « L'audit se fait par notre direction scientifique technique basée au Royaume-Uni. Une entreprise déjà en IFS présente un bon point pour nous», précise Corinne Pollier.

Les plus lus

Œufs : le bond des importations européennes vient d’Ukraine, mais aussi de Turquie

L’évolution des prix des œufs français, au 19 décembre 2025, expliquée par le journal Les Marchés, qui publie trois fois par…

drapeau turc
Bovins : la Turquie continue sa décapitalisation, l’Europe en profite peu

Alors que les abattages de bovins continuent de progresser en Turquie faute de rentabilité de l’élevage allaitant et laitier,…

Gilles Huttepain, Vice-président de l'interprofession Anvol
Le poulet chinois s’impose en Europe, la volaille française alerte

La filière poulet française s’inquiète d’un afflux inédit en provenance de Chine, qui dégage ses surplus de filets de poulet…

douanier chinois devant un ordinateur
Viande bovine : la Chine enquête toujours sur ses importations et pourrait les limiter

Les résultats de l’enquête chinoise sur les perturbations de son marché intérieur de la viande bovine par les importations ne…

poules rousses en cage dans un élevage
Interdiction des poules en cage : « c’est le bon moment pour agir »

Des députés français demandent la Commission européenne d’inscrire l’interdiction de l’élevage de poules pondeuses en cage…

Dinde en élevage
« La production de dinde est stable en 2025, c’est une bonne nouvelle »

Après plusieurs années de recul, la filière dinde semble retrouver de la stabilité dans les abattages en France. Malgré une…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio