Le spécialiste de la crevette Gimbert réussit sa diversification

En 2008, après des problèmes d'agrément et de certification des navires de pêche, la société Gimbert Océan ne peut plus importer de crevettes de Malaisie. « À cette époque, les crevettes représentaient 90 % du chiffre d'affaires de notre activité produits de la mer et elles provenaient à 100 % de Malaisie. Nous avions même un quasi-monopole sur ce type de crevettes », rappelle Bernard Gimbert, président de l'entreprise basée à Fleurance dans le Gers. La société entame donc une « reconversion à marche forcée », selon ses mots. En 2010, l'entreprise se restructure et décide de diversifier son activité. « Les crevettes, essentiellement en provenance d'Inde et d'Argentine, pèsent aujourd'hui 30 % de notre chiffre d'affaires », relate-t-il.
L'entreprise, si elle a diversifié ses approvisionnements et la gamme de produits proposés, reste cependant sur son fondamental : proposer des produits de la mer uniquement sauvages, « un marché de niche, mais où faire de la valeur est possible », explique son patron. Il y a cinq ans, Gimbert a aussi décidé de capitaliser sur sa marque. « Nous avons constaté que le marché des produits semi-bruts en GMS n'est pas soutenu par le marketing. Il y a une place pour une marque nationale de produits génériques au rayon produits de la mer surgelés », constate le président. Celui qui est à la tête, selon ses mots, « d'une PME bien organisée, importateur et sourceur — Mais nous ne sommes pas des traders ! », a ainsi développé une gamme de Saint-Jacques cuisinées avec une entreprise située au Pérou, qui fabrique selon des recettes et un cahier des charges élaborés par l'entreprise française. « Nous avons retrouvé un niveau d'activité proche de celui de 2008 », se réjouit Bernard Gimbert.