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Le solde agroalimentaire passe la barre des 9 Mds

C'est l’une des meilleures performances enregistrées dans les années 2000.

«Le solde du commerce extérieur des produits agricoles et alimentaires est parti pour dépasser les 9 milliards d’euros », écrivions-nous le 22 janvier dernier (LM n° 16). Pronostic gagnant, puisque les chiffres définitifs sont tombés vendredi dernier et que le solde culmine à 9,1 milliards d’euros, la meilleure performance de ces cinq dernières années (+0,4 milliard d’euros par rapport à 2006). Une évolution qui contraste avec la dégradation des chiffres concernant l’économie française dans son ensemble. C’est un motif de satisfaction, accessoirement, pour le ministre de l’Agriculture Michel Barnier, dont l’une des «feuilles de route » est de « relancer la dynamique » du commerce extérieur français.

Les chiffres du service économie du ministère de l’Agriculture montrent une accélération à la fois des importations agricoles et alimentaires et des exportations. Les importations progressent en effet, notamment dans le domaine agricole, avec une appréciation des achats de maïs (en raison d’une récolte faible en France) et de fruits (en raison du déficit provoqué par le manque d’offre de bananes de Martinique). Mais ces phénomènes ont été compensés par la vitalité de nos exportations agricoles et alimentaires : agricoles d’abord, avec le regain des exportations d’orge et de blé, en valeur pour cette dernière catégorie ; alimentaires surtout, avec la hausse très nette en valeur de nos exportations de produits laitiers et des exportations des ventes de vins de bourgogne et de champagne.

Décembre moins favorable

A noter cependant que le mois de décembre a été moins favorable que les années précédentes. Avec 624 M d’euros, l’excédent se contracte par rapport à décembre 2006. Le fléchissement est dû essentiellement à l’augmentation de 16% des importations de produits bruts. De manière générale, l’évolution des chiffres du commerce extérieur a été très largement sous l’influence, en 2007, des variations erratiques des prix des céréales et des produits laitiers. Une évolution qui semble se poursuivre en 2008 et devrait avoir un impact important sur des chiffres souvent regardés à la loupe.

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