Le Sniv-SNCP dit « oui au contrat, non au prix dicté »
«Osons, pour une fois, nous faire confiance » au sein des filières viande, a déclaré hier en assemblée générale le président des entreprises françaises des viandes (Sniv-SNCP) Jean-Paul Bigard. L’apaisement des relations entre amont et aval constitue un des cinq axes de son mémorandum « Pour une nouvelle compétitivité ». Répondant aux tensions actuelles sur les prix payés aux éleveurs, l’industriel a réfuté l’idée de « croire qu’il suffit de le décréter pour que les prix de vente augmentent ». « Nous ne rétablirons pas des équilibres plus favorables en nous affranchissant des règles du marché et des lois de l’économie ». Pour mieux valoriser l’offre française, Jean-Paul Bigard a exhorté les salaisonniers à étiqueter l’origine de la viande de porc, à travers VPF.
Concernant la loi de modernisation de l’agriculture, il a appelé à une « véritable contractualisation », basée non pas sur un « dispositif d’économie planifiée », mais sur « la fidélité commerciale et la confiance ». D’autres propositions sont avancées dans le mémorandum : réduire les distorsions de concurrence en Europe, alléger les contraintes et les charges qui pénalisent les coûts de production, comprendre et anticiper l’évolution des marchés, développer une politique de l’offre dynamique et adaptée aux marchés.