Aller au contenu principal

Le SIA, rampe de lancement des démarches qualité

La marque «Salers Label Rouge» sera lancée la semaine prochaine, avant même son homologation. Les visiteurs découvriront aussi les initiatives de l’AOC bœuf de Charolles ou de la Parthenaise surfine.

Présentation, dégustation, promotion. Les professionnels de la viande se transforment en VRP, lors du Salon de l’Agriculture. Plusieurs filières profiteront de cet événement pour mettre en avant leur démarche qualité. Sur la route de la labellisation, la viande de salers lance son sprint final. Une marque « Salers Label Rouge » verra bientôt le jour. Les supports de publicité sur le lieu de vente (PLV) sont déjà prêts. Reste à obtenir le feu vert officiel. « L’arrêté d’homologation doit sortir au premier semestre », annonce Denis Bonneau, chef de projet à l’Association Salers Label Rouge. Comme il s’agit d’une démarche nationale, l’association regroupe trois bassins de production : Massif Central, Grand Est, Grand Ouest.

L’adhésion des organisations de producteurs a démarré, il y a quelques semaines. Elle est notamment bien avancée en Lorraine. Les audits de qualification et signatures d’engagement des éleveurs suivront dans la foulée, sachant que 4 mois seront nécessaires avant la vente des premiers animaux. Celle-ci sera réservée aux artisans bouchers. « Les volumes disponibles durant les premières années ne permettront pas de viser des marchés trop importants,précise-t-il. D’ici à 4 ans, 35 animaux seront commercialisés chaque semaine. » En cours de validation, le cahier des charges prévoit une production dans des systèmes d’élevage herbager traditionnel. Le producteur doit avoir détenu l’animal pendant au moins 12 mois. Six mois de pâturage par an sont obligatoires. L’ensilage de maïs est interdit pendant les 4 mois avant abattage, pour éviter des graisses jaunes. Une présentation complète de la démarche est programmée le 1er mars, sur le stand de Fil Rouge.

L’AOC Boeuf de Charolles « enfin optimiste »

Le bœuf de Charolles se bat quant à lui pour arracher une Appellation d’origine contrôlée (AOC). « Après des années pendant lesquelles on nous considérait comme de doux rêveurs, je suis enfin optimiste », indique Jean-François Ravault, président du Syndicat de défense et de promotion de la viande de bœuf de Charolles. D’ici quatre ou cinq ans, nous pourrons obtenir une AOC. » Installés dans le berceau historique de la race, les éleveurs du Charollais ont obtenu en décembre, après 10 ans de lutte, la création d’une commission d’enquête, première étape obligée vers la reconnaissance d’une AOC, de la part de l’Institut national des appellations d’origine (Inao).

Une AOC en viande bovine est un privilège très rare, puisque seul le taureau de Camargue en bénéficie. Pour convaincre l’Inao, le syndicat de défense, qui regroupe plus de 200 éleveurs, s’est attelé à démontrer que la viande produite dans le berceau de la race était différente. Le bœuf de Charolles a « une couleur rouge plus foncée, un profil aromatique plus intense et une tendreté supérieure », précise le syndicat. Ces caractéristiques s’expliquent par la pureté de la race, avec des animaux plus musclés et des pâturages d’excellente qualité, liés à un climat particulier. A ces éléments s’ajoute un élevage extensif et traditionnel.

« On se fait souvent traiter d’arriérés, car nous élevons nos animaux à l’herbe et notre productivité est assez faible, affirme Jean-François Ravault. L’AOC nous permettra de vendre un peu plus cher, pour compenser des coûts de production plus élevés, et d’offrir un produit qui résistera aux crises. Sans l’AOC, le Charollais risque de devenir une région faite uniquement de grandes exploitations exportant des veaux vers l’Italie.» Le syndicat donne rendez-vous le 1er mars sur l’Espace Bourgogne, pour présenter ses objectifs.

Les plus lus

drapeau turc
Bovins : la Turquie continue sa décapitalisation, l’Europe en profite peu

Alors que les abattages de bovins continuent de progresser en Turquie faute de rentabilité de l’élevage allaitant et laitier,…

Gilles Huttepain, Vice-président de l'interprofession Anvol
Le poulet chinois s’impose en Europe, la volaille française alerte

La filière poulet française s’inquiète d’un afflux inédit en provenance de Chine, qui dégage ses surplus de filets de poulet…

douanier chinois devant un ordinateur
Viande bovine : la Chine enquête toujours sur ses importations et pourrait les limiter

Les résultats de l’enquête chinoise sur les perturbations de son marché intérieur de la viande bovine par les importations ne…

un graphique avec une courbe à la hausse, sur fond de grains de blé
Les prix des principales céréales progressent entre le 17 et le 24 novembre

Comment ont évolué les prix des céréales ces 7 derniers jours ? Les journalistes de la Dépêche-Le Petit Meunier vous…

poules rousses en cage dans un élevage
Interdiction des poules en cage : « c’est le bon moment pour agir »

Des députés français demandent la Commission européenne d’inscrire l’interdiction de l’élevage de poules pondeuses en cage…

Graphique cours du porc au MPF
Le prix du porc sous les 1,5 €/kg à Plérin, l’Allemagne perd 10 centimes

Le marché du porc européen repart sur une nouvelle baisse généralisée cette semaine. En France, le prix du porc reste en…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio