Le savoir-faire limousin intéresse les Algériens
Jean-Marie Roques, ancien directeur d’Insem-Ovin à Verneuil sur Vienne (87), vient d’être désigné pour conduire une mission française chargée d’étudier la population ovine algérienne. Le gouvernement de ce pays souhaite développer un cheptel et une production qui peuvent lui permettre de parvenir à une autonomie alimentaire capable de nourrir ses 32 Md’habitants dont 60 % ont moins de 18 ans.
Après avoir passé quatre jours en mai sur les plateaux de Biskra, pour étudier les deux races rustiques locales (hamra et ouled djellal), puis visité une dizaine d’élevages, l’expert limousin a construit l’ébauche d’un programme de sélection. Trois sites ont été choisis pour servir de futurs centres d’insémination artificielle, dans une région où tout est à construire en matière d’élevage. Le cheptel moutonnier algérien est estimé entre 10 et 17 millions de têtes, mais reste dépourvu de filières d’élevage ou d’abattage, de techniciens agricoles et de vétérinaires compétents. La tâche et les objectifs sont importants, c’est pourquoi Jean Marie Roques repartira en Octobre prochain pour un séjour d’un mois durant lequel il aidera ses homologues Nord-Africains à mettre en place les structures nécessaires.
Deux vétérinaires d’Algérie sont passés récemment à Limoges pour s’initier aux mystères d’une insémination limousine considérée comme l’une des plus performantes d’Europe. On devrait donc assister dans les prochains mois à un renforcement de cette collaboration entre les deux régions de production, le gouvernement Algérien confirmant ses intentions d’investir en la matière à tous les niveaux.