Le rapport USDA provoque la hausse
Période du 8 au 15 janvier. Les cours des céréales sont restés volatils durant cette période. Le 11 janvier, le rapport de l’USDA (département américain de l’Agriculture) a donné un coup de fouet aux prix avec la confirmation de la faiblesse des stocks mondiaux céréaliers, particulièrement pour le maïs. Celui-ci, malgré une production mondiale revue en hausse de près de 3 millions de tonnes (Mt) terminerait la campagne avec le plus bas stock de ces quinze dernières années : 115,6 Mt, dont 15,3 aux États-Unis où les utilisations pour l’alimentation animale ont été revues en hausse, celles pour l’industrie de l’éthanol étant simplement reconduites et les prévisions d’exportations diminuées.
Pour le blé, les prévisions de récolte et de stocks mondiaux n’ont pas été sensiblement modifiées, avec respectivement 654,2 Mt et 176,6 Mt. Cela signifie que l’on reste à des niveaux largement inférieurs à ceux de la précédente campagne.
L’euro freine la progression
Ces bilans prévisionnels ont provoqué, dans l’immédiat, une hausse des prix à Chicago comme sur Euronext, sur la persistance de laquelle nous ne nous prononcerons pas, compte tenu de l’instabilité dont font preuve les marchés céréaliers depuis décembre dernier, mais qui, en tout cas, a été clairement confirmée en début de cette semaine.
Cette hausse est freinée sur Euronext par la forte progression de l’euro par rapport au dollar. Dans la période de dure compétition sur le marché mondial avec le blé américain, cette situation ne facilite pas la compétitivité du blé français. Le conseil spécialisé de FranceAgriMer du 9 janvier avait néanmoins maintenu une prévision d’exportation française vers les pays tiers de 10 Mt, en raison de l’accélération des chargements depuis fin décembre. Notons toutefois que nos exportations vers ces destinations étaient, à la date du 1er novembre, en retard de 33 % sur l’an dernier, avec 1,73 Mt.
En revanche, les sorties d’orge avaient globalement progressé de 25,8 % au 1er novembre, dont 180 % à destination des pays tiers (avec 606 000 t), et la dynamique semble se confirmer, maintenant une bonne activité en portuaire.
Bonnes disponibilités sur le marché français
Dans un contexte mondial et même européen aux capacités d’offres étroites, le marché céréalier français se singularise par ses bonnes disponibilités, qui ont incité le dernier conseil de FranceAgriMer à réviser en hausse les stocks finaux de blé, et surtout de maïs. S’agissant du maïs, contrairement au blé dont l’augmentation du stock constitue une bonne nouvelle sur le plan intérieur, on saluera les bonnes livraisons des producteurs aux organismes stockeurs, la collecte de blé tendre au 1er décembre étant réalisée à hauteur de 72,5 % et avec 23,75 Mt, contre 66,6 % et 21,15 Mt l’an dernier.