Le rachat de Nœux-les-Mines provoque des remous
«Rien n’est définitivement bouclé ; le dossier peut encore évoluer d’ici le 1er mai », croie-t-on au sein de la filière viande nordiste à l’évocation de la reprise de l’abattoir Bigard de Noeux-les-Mines par le groupe coopératif Terrena (nos éditions précédentes). Car telle n’était pas la solution prônée par certains opérateurs régionaux et ils ont tenu à le faire savoir à Daniel Percheron, président du Conseil Régional, en marge de la manifestation consacrée aux 20 ans du centre technique Adrianor, le 19 février dernier à Arras. Le président de l’interprofession régionale, Jean-Michel Achte admet que la reprise de Noeux-les-Mines « est une bonne chose», mais assure « que rien n’est encore définitif ». Car certains défendent encore le projet d’un abattoir géré par « des PME régionales avec un approvisionnement régional ». Avant de l’imaginer à Noeux-les-Mines, ils l’avaient vu à Aire-sur-la-Lys puis à Fruges… sans vouloir s’y engager financièrement. Aujourd’hui, ils sont pris de court : « c’est leur dernière chance de se regrouper et de montrer véritablement leur volonté régionale », explique un opérateur. Du côté de Terrena, on précise que la reprise des quatre sites français fait partie d’une stratégie à long terme : « nous avons une véritable ambition industrielle et commerciale », explique-t-on au siège du groupe.