Aller au contenu principal

Le Poulet de Touraine se nourrit au blé local

Les poulets fermiers de Touraine sont depuis début janvier nourris avec des aliments composés de céréales récoltées exclusivement sur leur territoire (qui correspond à peu près au département de l’Indre-et-Loire). Le principe est simple : le camion qui livre les granulés repart avec du blé et du maïs qu’il livre chez le fabricant Terrena d’Ecouflant, près d’Angers (Maine-et-Loire), appartenant au groupe coopératif Terrena. Cette usine va produire cette année environ 100 000 tonnes d’aliments volailles et porcs, dont un dixième pour la filière Touraine. Elle a mis en place un dispositif de stockage et de traçabilité sans surcoût pour les éleveurs, informe Jacky Poussin, président de la filière.

Auparavant, la fabrication se faisait à l’usine de Rorthais, près de Mauléon, dans les Deux-Sèvres. Celle-ci, rebaptisée « Noréa », regroupe à hauteur de 400 000 tonnes les fabrications pour poulets de Gastronome Nutrition SA et les fabrications vendéennes pour poules pondeuses de la Minoterie Thomas (LM du 26 août 2004).

Selon Jacky Poussin, cette disposition est un « grand pas » vers l’IGP (indication géographique protégée), que le label Rouge Touraine lorgne depuis quinze ans.

La Touraine est en effet un pays céréalier. Le poulet fermier de Touraine est un poulet lourd, de 2,4 à 2,6 kg vifs, soit 1,6 à 1,8 kg effilé, destiné à la boucherie-charcuterie artisanale. C’est pourquoi seuls les mâles sont élevés. Il s’en produit 950 000 par an, que le groupe Gastronome commercialise.

Mais Jacky Poussin se désole de ne pas voir assez régulièrement le poulet local dans les boucheries et marchés. Il déplore par exemple que les camions ambulants spécialisés en produits de Touraine ne les représentent pas. Sous les halles de Tours, il voit trop souvent des volailles fermières de Challans, de l’Orléanais ou d’Ancenis (IGP).

Un autre changement est intervenu en janvier, qui pourrait apporter plus de compétitivité : le transfert de son abattage, au sein du département de Loire-Atlantique, de l’abattoir de Saint Mars la Jaille (Gicquel), fermé, à celui d’Ancenis.

Les plus lus

transport terrestre animaux
Transport des porcs : une nouvelle loi qui pourrait coûter 107 millions d’euros à la filière

Une possible évolution de la législation du transport ne garantira pas forcément le bien-être des porcs. C’est ce que relève l…

Charcuterie
« Si on veut du porc français, il faut créer des élevages en France »

Les charcutiers sont frappés de plein fouet par la baisse de production porcine en France. Elle entraîne une hausse des…

« La France importe déjà du Mercosur pour 1,92 milliard d’euros de produits agricoles et agroalimentaires »

Ingénieur de recherche en économie de l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (…

Nouveau record des prix du beurre : « Ça ne reflète pas le marché »

La cotation Atla du beurre cube a franchi un nouveau sommet historique sur la semaine 48, alors que la tendance de marché est…

représenant de l'UE et du mercosur
L’UE et le Mercosur signent l’accord, à quoi s’attendre pour l’agriculture ?

Après 25 ans de pourparlers, l’Union européenne et le Mercosur ont conclu un accord commercial, mais des voix s’élèvent déjà…

extrait de l'infographie sur les ventes d'alternatives végétales
Alternatives végétales à la viande et au lait : comment les ventes évoluent en 2024

Les ventes d’alternatives végétales à la viande, au lait, au fromage, à la crème et aux crèmes desserts ont plutôt résisté à l…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio