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Le porc litière-courette est plus tendre

Le porc alternatif est plus juteux et plus tendre. Mais, son aptitude à la transformation est moindre.

De nouveaux résultats du programme « Porcherie verte » viennent d’être publiés. Ils permettent d’affiner la comparaison entre l’élevage conventionnel sur caillebotis et l’élevage alternatif sur litière avec accès libre à l’extérieur. Les derniers éléments diffusés par l’Inra concernent d’une part la physiologie du stress en élevage et lors de la période d’abattage, d’autre part les qualités sensorielles des viandes et l’acceptabilité des produits par les consommateurs. Un jury d’analyse sensorielle a testé les viandes. Celle issue des animaux élevés sur litière-courette est plus juteuse et tend à être jugée comme plus tendre par ces professionnels. Concernant le stress, aucune différence n’apparaît entre les groupes d’animaux.

Meilleur bien-être

Les porcs du système alternatif ont une vitesse de croissance supérieure. Cela est dû à une consommation alimentaire plus importante. Leur poids à l’abattage est plus élevé de 7 kg. Les auteurs de l’étude pensent que la différence est due à une température plus faible dans l’élevage litière-courette, qui incite les porcs à manger davantage. La température moyenne en système conventionnel est de 23 °C et varie peu. Dans l’autre cas, elle est de 19 °C à l’intérieur et de 12 °C à l’extérieur avec des variations importantes. Autre explication, la place plus importante réduirait la compétition alimentaire. Sur caillebotis, certains animaux pourraient rendre difficile l’accès à l’auge. Les carcasses sont plus grasses (teneur en viande maigre inférieure de 2 points) et l’aptitude à la transformation en jambon cuit est inférieure à celle des porcs élevés sur caillebotis. Sans surprise, les coûts de production ressortent à un niveau légèrement supérieur, d’environ 10 % par kilo de carcasse. « D’importants surcoûts apparaissent, si l’ensemble de la carcasse n’est pas correctement valorisé, souligne Bénédicte Lebret, ingénieur de recherche à l’Inra. Les frais alimentaires et de main-d’œuvre sont plus élevés ».

Les résultats montrent aussi un impact positif sur l’environnement et le bien-être des animaux dans le système d’élevage alternatif. Celui-ci entraîne une réduction très forte de la production d’odeurs. En litière-courette, les porcs ont une activité d’investigation plus importante. Ils passent plus de temps à explorer leur environnement et se détournent davantage de leurs congénères. Les pathologies respiratoires sont aussi moins fréquentes.

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