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Le porc français mène une opération séduction en Asie

Une délégation de représentants de la filière et de l’administration s’est rendue au Japon et en Corée. Son but : séduire le client asiatique, pour des marchés juteux.

La viande porcine française revient en force sur l’Asie, après avoir essuyé un embargo sanitaire. Une délégation de représentants de la filière et de l’administration rentre d’un voyage d’une semaine au Japon et en Corée du Sud. Ses impressions sont bonnes. Les volumes exportés ont quasiment retrouvé leur niveau d’avant la crise de la fièvre aphteuse et de la peste porcine classique. « On continuera à vendre de la longe aux Japonais et de la poitrine aux Coréens », a déclaré, confiant, Yves Berger, directeur de l’Ofival, mercredi en conférence de presse. « I l faut aussi penser à la charcuterie cuite. Pour le jambon sec, ça paraît plus compliqué ». Jean-Jacques Soula, chef de la mission de coordination sanitaire internationale à la DGAL, a également montré sa satisfaction. Des négociations sur place ont permis d’obtenir un allégement des contraintes à l’exportation (lire notre édition d’hier).

Produits à forte valeur ajoutée

« L’exportation vers l’Asie est indispensable à l’équilibre du marché porcin français, a souligné Guillaume Roué, président de l’interprofession Inaporc. Il faudrait trois ou quatre jambons et une ou une demi-longe par porc pour satisfaire nos besoins domestiques. La vente de poitrines et de longes à la Corée et au Japon permet de mieux équilibrer l’écoulement des pièces ». De plus, les deux produits sont très bien valorisés sur ces destinations. Ils ont rapporté plus de 60 millions d’euros l’an dernier, sur la base de 14 000 tonnes pour la Corée et 11 000 tonnes pour le Japon. Les perspectives sont encore meilleures. Notamment sur le marché nippon, qui devrait absorber 25 000 tonnes cette année.

Le président d’Inaporc a tenu à rappeler quelques chiffres, permettant de mesurer l’importance des exportations pour la filière française. Souvent contesté dans l’opinion publique, l’élevage de porc est essentiellement tourné vers le marché intérieur. Celui-ci est autosuffisant à 105 %. En 2003, la production a atteint 2 millions de tonnes, les exportations 586 000 tonnes et les importations 485 000 tonnes.

L’envoi d’une délégation en Asie visait à consolider les relations commerciales entre opérateurs et à favoriser les échanges avec les autorités sanitaires locales. Les exportateurs français ont notamment pu visiter des ateliers de transformation, d’abattage et de découpe. Deux séminaires ont été organisés à Séoul et Tokyo, avec plus de 150 participants chaque fois. Une occasion de présenter le savoir-faire des industriels français et de montrer le sérieux du suivi sanitaire par les autorités.

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