Le Porc de montagne rentre en salaisonnerie
Le Porc de montagne ajoute une corde à son arc. Trois ans après avoir démarré en viande fraîche, le voilà lancé dans la salaisonnerie. La production est en route depuis un mois chez Léon Chaillot, dans l’Ardèche. Quelque 300 kilos de saucisses et saucissons sont fabriqués chaque semaine, approvisionnant une demi-douzaine de magasins. Le minerai provient de l’atelier de découpe Valporcs, à Saint-Flour (Cantal), en contrat de licence avec la plate-forme de vente Porc montagne développement (PMD). « Une réflexion est en cours sur le jambon, dont la fabrication ne saurait trop tarder» affirme Georges Champeix, directeur général de PMD. La filière livre depuis quelques semaines du porc charcutier aux Salaisons de Saint André, dans l’Ain. Les pièces sous Certification de conformité de produit (CCP) servent à la fabrication de rosette de Lyon Label Rouge. Un approvisionnement en viande de coche, elle aussi certifiée, sera mis en place à l’automne. Côté viande fraîche, le développement se poursuit. Un référencement national chez Monoprix permettra de fournir 150 magasins supplémentaires dès la rentrée prochaine. Cette croissance s’accompagne d’un basculement dans le segment des oméga 3. « L’enseigne veut du Porc de montagne sous démarche Bleu blanc cœur, explique Georges Champeix. Cela implique une alimentation des animaux comprenant 5 % de graines de lin, au cours des 75 derniers jours d’engraissement. Une quinzaine d’élevages respecte aujourd’hui le cahier des charges. La production sortira vers la mi-septembre ». Le porc de montagne est aussi présent chez Carrefour, Intermarché et Leclerc. Sur le plan industriel, des travaux sont en cours chez Valporcs. Une première tranche vient d’être livrée et la fin du chantier est annoncée pour le mois d’octobre. « L’outil, d’une capacité hebdomadaire de 1 000 porcs, devrait tourner à 500 bêtes par semaine au bout d’un an », annonce-t-il. Actuellement, la production représente moitié moins. A l’unité de Saint Flour s’ajoute celle d’Ussel (Corrèze) où Batford exploite l’ancien site d’abattage, réhabilité depuis le début de l’année. L’abatteur-découpeur livre une vingtaine de carcasses par semaine à des bouchers-charcutiers.