Aller au contenu principal

Le poids de l’offre contrarie l’activité

Les premières prévisions d’ensemencement font apparaître des tendances contraires selon les céréales, avec un très fort recul de la sole d’orge mais également du maïs. En revanche, les surfaces de blé devraient progresser de 5 % lors de la prochaine campagne.
Période du 23 au 30 mars. Le ministère de l’Agriculture a fait connaître, la semaine dernière, ses nouvelles estimations d’ensemencements pour les grandes cultures. Elles confirment dans l’ensemble une réduction de la sole céréalière de 1,5 %, mais avec des tendances divergentes selon les catégories de céréales. Ainsi, l’orge enregistrerait un fort recul de - 13,9 % et les surfaces consacrées au maïs de - 9,8 %. En revanche, le blé tendre progresserait de 5 % pour avoisiner les 5 millions d’hectares, mais pour une moisson inférieure à celle de 2009. Le Coceral, pour sa part, envisage une récolte de 35,9 millions de tonnes, en baisse de quelque 550 000 tonnes. La sole de blé dur progresserait de 19 %. Les plus fortes variations de surfaces concernent les protéagineux.

Grosse récolte au niveau mondial
De son côté, le Conseil international des céréales (CIC) a présenté le 25 mars son rapport mensuel sur la situation de l’offre et de la demande en céréales et peaufiné ses prévisions pour 2010-2011, annonçant une grosse récolte toutes céréales en 2010. Contrairement à la France, la surface mondiale de blé tendre serait en léger retrait, tandis que celle du maïs établirait un nouveau record. Pour ce qui est du maïs, on attend le nouveau rapport du département américain de l’Agriculture (USDA), à paraître à l’heure où nous mettons sous presse. En se référant à des rendements tendanciels, le CIC considère que la récolte mondiale de blé pourrait atteindre 658 millions de tonnes, 17 millions de moins que l’an dernier, mais néanmoins l’une des plus grosses connues et surtout, renforcée par un stock de report de 197 millions de tonnes en début de campagne. Le stock passerait à 199 millions de tonnes en fin de saison 2010-2011.
Le marché du blé reste donc placé sous le signe de la surabondance. Sur le marché français, les cours, après avoir surmonté la sensible baisse d’il y a 2 semaines, se sont stabilisés et même raffermis, toujours sous l’impulsion de l’exportation. Les tirages de certificats et les embarquements sont en effet très positifs, favorisés par la faiblesse de l’euro, mais le poids de l’offre limite les capacités de reprise.
Le marché de l’orge a profité du raffermissement du blé et d’un courant d’affaires à l’export, notamment des chargements d’orge de brasserie pour la Chine, pour reprendre 2 euros. Les offres à l’intervention se ralentissent : 22 800 tonnes pour la période du 15 au 21 mars pour un total de 1 million de tonnes depuis le début de la campagne (4,24 millions de tonnes dans l’Union européenne). Les vendeurs se montrent plus résistants, préférant parfois reporter leurs meilleures orges sur la prochaine campagne, plutôt que de continuer à les brader. Le maïs, lui, bénéficie d’un commerce plus dynamique à destination de l’amidonnerie mais aussi vers les Fab du nord de l’Union européenne et s’est maintenu assez fermement.

Les plus lus

au premier plan, tête de boeuf, dans un marché aux bestiaux
DNC : quel impact sur les prix des broutards, petits veaux, jeunes bovins et vaches ?

Alors que le marché des bovins dans son ensemble était dans une conjoncture très favorable et rarement vue, la dermatose…

Poulets standard européen
Poulet : plus de 300 €/100 kg, le marché européen s’emballe

Les prix européens du poulet s’envolent, car la production progresse moins vite que la consommation. Si l’Ukraine est un peu…

Porc : « le choix de la Chine de cibler l’agriculture européenne n’est pas anodin »

Les Marchés ont échangé avec Simon Lacoume, économiste sectoriel chez Coface, expert mondial en assurance-crédit, pour…

personnes sur une scène
Culture Viande : « Sans abattoir ni ateliers, il n’y a pas de valorisation de la production française »

Lors du congrès annuel de Culture viande, les industriels ont pointé leurs intérêts convergents avec ceux de l’élevage, en…

Jérôme Foucault
Négociations commerciales : « Ce qui est transformé en France, issu de l’agriculture française, doit être négocié en France ! »

À moins de deux mois du début des négociations commerciales, Jérôme Foucault, président de Pact’alim qui représente des PME et…

élevage de volaille
Aliment volaille : « les fondamentaux de marché sont plutôt favorables »

Les coûts de l’aliment volaille ont nettement reculé ces derniers mois pour atteindre des niveaux plus vus depuis février 2021…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio