Le PNNS n’est pas mort
« Le PNNS n’est pas à la hauteur de l’enjeu, on va faire autre chose », déclarait Anne de Danne, présidente de la commission obésité (constituée par l’Élysée), début avril lors d’une conférence de presse organisée par Comexposium. Finalement le PNNS et Serge Hercberg, le président de son comité de pilotage, dont certains disaient la tête « mise à prix », sont encore en place. Roselyne Bachelot, qui aurait craint un temps de se voir déposséder du dossier de la nutrition, a même annoncé jeudi dernier qu’elle lançait officiellement le début de l’élaboration du prochain PNNS (3e édition) et a renouvelé toute sa confiance à Serge Hercberg. Selon ses propos, le plan de lutte contre l’obésité annoncé par Nicolas Sarkozy ne remplacerait pas le PNNS mais serait complémentaire. La nomination d’Arnaud Basdevant, également vice-président du comité de pilotage du PNNS, à la tête de la mission interministérielle anti-obésité, irait dans ce sens. Le programme national sur l’alimentation de Bruno Le Maire s’articulera aussi avec le PNNS. Les sénateurs l’ont bien reprécisé lors du vote de la loi de modernisation de l’agriculture et de la pêche la semaine dernière.