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Le plan sectoriel export agroalimentaire sur les rails

Pour combler le déficit du commerce extérieur de la France, le gouvernement a défini plusieurs secteurs prioritaires parmi lesquels l'agroalimentaire. Le plan sectoriel identifie les pays et produits cibles prioritaires.

Après l'annonce la semaine passée du déficit record de la France (26,4 Mds d'euros) enregistré en 2005 sur le commerce extérieur, Les Marchés viennent de se procurer le pré-plan sectoriel export pour l'agroalimentaire (PSEAA) qui devrait être annoncé officiellement par Dominique Bussereau le 30 mars prochain. Après trois réunions en octobre, novembre et janvier, avec les organisations professionnelles, les offices et les institutionnels (dont Sopexa et Ubifrance), un rapport sera prochainement remis au premier ministre. Son but : « servir de guide pour les ressources mises en œuvre par le ministère de l'Agriculture pour les actions régaliennes destinées à faciliter l'export, notamment l'abaissement des barrières sanitaires et phytosanitaires et des obstacles non tarifaires aux échanges en général», selon le compte rendu de la dernière réunion. Le plan a défini 25 pays cibles de première priorité et 20 pays de priorité secondaire pour les produits agroalimentaires et 10 pays de priorité 1 et 17 pays de priorité 2 pour les équipements et technologies (y compris la génétique animale et les semences végétales).

Parmi cet ensemble de pays, une liste de 12 pays «super-priotaires» a été définie. Il s'agit de la Chine, la Corée du Sud, l'Inde, la Russie, la Pologne, l'Algérie, les États-Unis, le Japon, l'Allemagne, le Royaume-Uni, l'Espagne et l'Italie. Un choix contesté par certaines organisations professionnelles qui soulignent que l'industrie agroalimentaire française exporte à plus de 80% dans l'UE à 25 (86% pour l'année 2005). Le ministère de l'Agriculture justifie ce choix en affirmant que « toute stratégie doit diriger principalement les moyens non là où sont les besoins, mais là où sont les opportunités, qui sont clairement les marchés émergents (ndlr : Chine, Corée du Sud et Inde) et les marchés proches de l'Europe (Russie, Pologne et Algérie)».

L'Etat vise les barrières tarifaires

Le PSEAA définit ensuite des produits cibles par pays et un potentiel d'exportation. Par exemple pour la Russie, le ministère estime que la France pourrait passer de 67 M Eur à 100 M Eur d'exportation de viande. Pour ce faire, l'État devrait agir par des relations bilatérales pour assouplir les contraintes sanitaires russes. Pour les Etats-Unis, le PSEAA cible l'exportation de produits laitiers vers les Etats-Unis (objectif : 200 M Eur contre 189 M Eur aujourd'hui) grâce à l'assouplissement des barrières sanitaires. Pour l'Algérie, les fruits et légumes s'affichent comme une priorité avec un potentiel de 20 M Eur contre 17 M Eur aujourd'hui. Le PSEAA compte axer les interventions de l'Etat sur la promotion des systèmes de sécurité sanitaire et de traçabilité français. Un soutien financier sera aussi apporté aux actions commerciales (information et connaissance du marché et des acteurs, promotion et communication). Dans ce cadre, le PSEAA devrait réorienter les actions des offices.

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