Le « plan Bordeaux » a relancé l’appellation
Selon les termes du président du Conseil interprofessionnel du Vin de Bordeaux Alain Vironneau, qui s’exprimait hier, « la campagne 2006-2007 s’est bien déroulée ». La production a été volontairement limitée par des rendements raisonnables et le négoce a reconstitué ses stocks. Les effets conjugués de l’arrachage (près de 4 000 hectares sur les trois dernières campagnes) et de la distillation (553 000 hectolitres pour 2005 et 2006), -le fameux plan Bordeaux -- ont porté leurs fruits et ont permis d’assainir le marché et de faire remonter les cours.
Concernant le millésime à venir, le CIVB prévoit des volumes faibles - « une inquiétude en termes d’équilibre de marché » - mais « la qualité est là pour les blancs et pour les rouges », assure le président Vironneau : « les conditions météorologiques très difficiles ont montré à quel niveau se situe désormais la technicité de notre vignoble », ajoute-t-il.
L’objectif du CIVB, désormais, est de doper les marchés traditionnels de l’Europe, à commencer par la France, sans négliger pour autant les marchés émergents ou à fort potentiel d’Asie, d’Amérique du Nord et de Russie. En 2008, le CIVB va concentrer ses opérations de promotion de terrain sur 15 pays (budget marketing du CIVB : 21,5 millions d’euros) : campagnes de publicités, relations presse, relations publiques, formations à l’école du vin de Bordeaux à Bordeaux et à l’international (recrutement d’une centaine de formateurs accrédités).
Sur la dernière campagne de commercialisation (du 1 eraoût 2006 au 31 juillet 2007), il s’est vendu 5,67 millions d’hectolitres de vins de Bordeaux, toutes appellations (soit une très légère progression de 0,4 %). Le marché international se redresse, avec une hausse de 3 % en volume (1, 87 Mhl) et de 4 % en valeur, pour un chiffre d’affaires export de 1,28 milliards d’euros. En 2006-2007, l’export, en volume, a représenté 32 % de la commercialisation des vins de Bordeaux (63% des ventes sur l’UE et le restant sur les pays tiers, en belle progression).
L’Allemagne (+ 5%) devient le premier marché en volume pour tous les vins de Bordeaux, suivi par le Royaume-Uni, premier pays en valeur.