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Le pétrole plombe le marché

L’économie mondiale va mal et les cours du pétrole déclinent. Le complexe oléagineux, fortement corrélé par les huiles au contexte énergétique, accuse le coup, d’autant plus que les conditions climatiques s’améliorent et avec elles, les perspectives de récolte.

Plombé par les inquiétudes sur la croissance mondiale et le devenir de la zone euro, le pétrole a connu une chute mémorable vendredi dernier. Le baril de brent de la mer du Nord est passé sous le seuil symbolique des 100 dollars pour la première fois depuis octobre 2011. À Londres, il a clôturé à 98,81 dollars, en recul de 3,27 dollars, soit 3,2 %. Même tendance à New York, où le baril de « light sweet crude » pour livraison en juillet a perdu 3,30 dollars, soit 3,8 %, à 83,23 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). Des deux côtés de l’Atlantique, le brut a perdu plus de 20 % depuis avril. En ce début de semaine, la baisse est moins forte mais elle se poursuit.
Cette dégringolade des cours est en grande partie liée à la dégradation de la situation économique. Dans les 17 pays de la zone euro, le taux de chômage a battu un nouveau record au mois d’avril, à 11 %, tandis que, aux États-Unis, les embauches connaissaient leur progression la plus faible en douze mois, selon des chiffres officiels publiés à Washington. De quoi doucher les espoirs de voir les États-Unis compenser la faiblesse de l’activité économique en Europe.
Les inquiétudes sur le devenir de la zone euro se sont également accentuées, dépassant le seul cas de la Grèce. Depuis l’annonce de la nécessité d’un sauvetage public de Bankia, la première banque prêteuse espagnole, les risques de contagion sont dans tous les esprits. La visibilité est quasi nulle sur la zone euro.
Enfin, le principal moteur du marché, la Chine, montre des signes de faiblesse. Les achats liés à la production manufacturière du pays sont tombés à leur plus bas niveau de l’année le mois dernier. De quoi sérieusement inquiéter les opérateurs pétroliers. Ces dernières années, la Chine a suscité plus de 50 % de la croissance de la demande mondiale de brut. En 2011, ce ratio a même approché les 70 % selon Barclays Capital. En cas de fléchissement de l’activité en Chine, l’impact pourrait être considérable.

Embellie des fondamentaux

À cette mauvaise santé de l’économie mondiale s’ajoute une embellie sensible des fondamentaux propres au soja, avec une amélioration globale des conditions climatiques pour les cultures. Les pluies notamment observées dans le Midwest aux États-Unis ce week-end font pression sur les cours. Dernier élément, les ventes américaines de soja ont fortement reculé la semaine dernière, selon les chiffres communiqués par l’USDA.
Ce sont bien évidemment les huiles,  qui accusent le plus fort recul. Parmi ces dernières, le palme franchit à la baisse le seuil psychologique des 3 000 ringgits sur les livraisons rapprochées, sur le marché de Kuala Lumpur.
Pour les jours à venir, on ne peut exclure un léger rebond après cette purge, étant dit que pour retrouver une direction, le marché attendra sans doute le prochain rapport de l’USDA sur l’état des cultures.

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