Le petit épeautre veut devenir grand
Mise en valeur depuis 2005 par le certificat de conformité « Petit épeautre de Haute-Provence », les acteurs de cette filière agricole recherchent aujourd’hui de nouveaux producteurs. Cette stratégie vise en renforcer et à pérenniser une culture inscrite depuis plusieurs années dans une démarche d’IGP mais qui pour l’instant ne représente qu’un volume global de 100 tonnes pour une vingtaine de céréaliers. Les dirigeants du syndicat interdépartemental des producteurs de petit épeautre aimeraient rapidement franchir la barre des 150 tonnes.
Reste que le cahier des charges de production du petit épeautre est strict. Les cultures doivent se situer à plus de 400 mètres d’altitude sur une zone qui s’étend de la Drôme au Vaucluse en passant par les Hautes-Alpes et les Alpes-de-Haute-Provence. Le mode de culture, quant à lui, se rapproche du bio avec une interdiction formelle d’utiliser des pesticides ainsi qu’une rotation des cultures annuelle avec 2 ans sans petit épeautre sur une même parcelle.
Créer une coopérative ?
Le rendement de cette céréale est également assez faible puisqu’il ne produit qu’une tonne de produits net à l’hectare mais cette insuffisance est compensée par un prix de vente autour des 2,15 €/kg. La distribution du petit épeautre de Haute-Provence se répartit entre les circuits courts (vente directe, foire et marchés), la grande distribution (magasin bio, supermarché) et les meuniers. A long terme, les membres du syndicat voudraient créer une coopérative agricole pour faciliter l’écoulement des récoltes.