Le petit-déjeuner anglo-saxon gagne du terrain
Le petit-déjeuner anglo-saxon, à base de céréales et de jus de fruits, semble gagner du terrain auprès des jeunes générations au détriment du modèle français traditionnel à base de tartines et boissons chaudes toujours prisé par les adultes, selon une étude du Crédoc. Autrefois souvent négligé, le petit-déjeuner a pris une place prépondérante dans les repas des Français, montrant que les diverses campagnes d’information, préconisant la prise régulière de petit-déjeuner pour assurer un équilibre et une qualité nutritionnels suffisants, ont été suivies d’effets.
De 86% en 1999, la part des enfants de 3 à 12 ans prenant un petit-déjeuner tous les jours est passée en 2003 à 91 %. Une proportion qui est passée chez les adolescents de 13 à 19 ans de 65 % à 79 %. Le cliché du Français trempant sa tartine dans un bol de café est «toujours d’actualité», relève le Crédoc, puisque 93% des petits-déjeuners contiennent des boissons chaudes, 54 % comprennent une tartine, 41 % du beurre et 27 % de la confiture ou du miel. Mais, constate le Crédoc, les jeunes générations tendent de plus en plus à délaisser le petit-déjeuner continental pour adopter le modèle anglo-saxon. Pour les moins de 13 ans, le petit-déjeuner à base de céréales avec un produit laitier (25 % des petits-déjeuners) devance nettement le petit-déjeuner traditionnel (15 %).
Les messages du PNNS, préconisant la consommation des trois composantes (au moins un produit céréalier, un produit laitier et un fruit ou jus de fruit), sont cependant peu appliqués, relève le Crédoc. Les fruits ou jus de fruits sont souvent absents de la table. Mais ce sont les adultes de 40 à 60 ans qui respectent le moins la recommandation du petit-déjeuner complet, avec seulement 7 % de leurs petits-déjeuners contenant les trois composantes contre 19 % pour les enfants de 7-9 ans.