Le pain et ceux qui en mangent se portent bien
Les Français aiment le pain, qui le leur rend bien par l’amélioration générale de sa qualité et la grande diversification des variétés aujourd’hui offertes, au point d’en faire parfois un produit gourmand. Au passage, il aura laissé en route sa vocation d’aliment symbole et, dans le même temps surmonté la mauvaise réputation que lui avaient infligée certaines modes diététiques. C’est ainsi qu’un sondage Sofres réalisé à l’occasion du prochain Salon mondial de la boulangerie, pâtisserie, viennoiserie, Europain, révèle que seuls 3 % des Français considèrent encore que le pain « fait grossir». En revanche, 50 % le mettent au rang d’ « aliment indispensable à l’équilibre alimentaire». 9 Français sur 10 achètent du pain frais tous les jours et le facteur qualité intervient majoritairement dans l’acte d’achat. En effet, 66 % de nos concitoyens choisissent leur boulanger parce que le pain y est « très bon». Sans doute, la part de marché de la boulangerie artisanale a-t-elle régressé au profit de la boulangerie industrielle, mais c’est un phénomène lent (passage de 75 à 63 % en 25 ans) plus explicable par la disparition des petites boulangeries en milieu rural que par une volonté délibérée du consommateur. D’ailleurs le comportement du citadin à l’égard du pain diffère de celui du rural : à Paris, la baguette représente 85 % des achats et, pendant le week end, ceux de pains spéciaux peuvent atteindre jusqu’à 50 % des ventes dans certaines boulangeries. Ils sont alors surtout le fait de l’élément masculin du ménage (on n’ose plus parler de « chef de famille»).