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Le « nourri sans utilisation d’OGM » fait son apparition

Des viandes et des œufs d’animaux nourris sans recours aux OGM s’affichent comme tels en grande surface. Sans attendre d’autre cadre que l’avis du CNC.
«Nourri sans utilisation d’OGM », indique désormais le poulet de Loué vendu en grande surface. D’autres produits animaux suivront, s’appuyant sur l’avis du Conseil national de la consommation (CNC), officialisé le 19 mai dernier, d’autoriser un étiquetage valorisant des viandes, abats et œufs issus d’élevages ayant eu recours à une alimentation « tracée » sans OGM. Le taux de présence fortuite dans l’aliment est fixé à 0,9 % ; c’est le seuil au-delà duquel une matière première doit mentionner « peut contenir des OGM », selon la réglementation européenne.
L’avis du CNC est supposé modifier une circulaire de juillet 2004 à l’attention de la DGCCRF. Il précise que l’étiquetage des produits animaux doit faire mention de l’alimentation des animaux (et non pas des animaux eux-mêmes), ne pas tromper le consommateur ni dénigrer d’autres filières. A ce titre, il importe de noter que l’étiquette des volailles de Loué porte la mention « Par respect de l’environnement ». Une allusion à la supériorité du produit en termes de santé animale ou humaine aurait eu toutes les chances de se faire retoquer. Le CNC n’a pas traduit une politique de santé publique. Cet avis doit être soumis au Haut conseil des biotechnologies pour s’intégrer dans un décret sur « l’étiquetage des productions animales ». Pas besoin d’attendre cela, d’après les fermiers de Loué, l’étiquetage volontaire « alimentation non-OGM » se met en conformité avec la loi du 25 juin 2008 qui garantit l’information des citoyens (en fait, la loi fait surtout référence aux cultures).
Quant au contexte européen de l’étiquetage non-OGM, les chercheurs du programme « CoExtra » sur la coexistence des filières recommandent une possibilité de valorisation économique des filières concernées. L’Allemagne, l’Italie et l’Autriche l’autorisent. Toutefois, les produits concernés et les règles (définition, durée de consommation non-OGM notamment) diffèrent. Une harmonisation européenne s’impose.

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