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Le nombre de porcs abattus dans l’Ouest est en baisse

Le nombre de porcs abattus en 2004 en Bretagne, Normandie, Pays de la Loire, Poitou Charente, Centre et Nord Picardie a  décru de nouveau en 2004, selon les chiffres d’UNIPORC-Ouest.

L’association syndicale Uniporc Ouest, dont les techniciens pèsent et contrôlent la qualité de tous les animaux entrants dans les abattoirs de la zone (31), a enregistré une baisse de 2,83 % des porcs charcutiers à 20 019 318 porcs, à jours d’abattage égal.

Selon les chiffres donnés par le directeur d’Uniporc-Ouest, Paul Pommeret, la Bretagne a représenté 68,2 % du volume abattu et contrôlé par Uniporc-Ouest, en baisse de 1 %, suivie des Pays de la Loire (14 %, stable), du Poitou Charente (6,8 %, en légère augmentation), de la Normandie et du Nord (4 % chacun, en baisse respectivement de 5 et 13 %), du Centre (1,7 %) et de la région parisienne (1,3 %).

Une nouvelle année de baisse, donc. Mais l’été 2003 fut si caniculaire qu’il eût raison de nombre de truies pleines et retarda de trois à six semaines le retour en chaleur de toutes les reproductrices qui en réchappèrent.

Cependant, après trois années de crise, la réduction du cheptel se manifeste aussi, même s’il est plus difficile de la mesurer. Certes, « 2004 a marqué une nouvelle fois la baisse du nombre de coches et de verrats à abattre (- 4,56 % par rapport à 2003)», ajoute M. Pomeret.

Moins de reproducteurs à abattre, c’est moins de truies en production. « Mais en période de crise, précise-t-il, des producteurs n’hésitent pas à envoyer leurs coches et verrats se faire abattre jusqu’en Belgique ou en Rhône Alpes, pour bénéficier de meilleurs prix à la vente».

Le poids moyen de carcasse des porcs charcutiers de la zone Uniporc-Ouest a atteint en 2004, 90,3 kg. Du fait du changement de grille de poids intervenue en 2003, ce poids en hausse de 2 300 grammes ne signifie pas grand-chose, pour Paul Pommeret.

Celui-ci accorde bien plus d’intérêt aux mesures de qualité de la viande.

«Le rendement a encore progressé »

« Les cochons sont de mieux en mieux en qualité : le Ph est extrêmement correct et le rendement en muscle a encore progressé cette année », précise le directeur d’Uniporc-Ouest. Le TVM (pour Taux de de viande maigre) a même fait un bond de 0,4 % en 2004 à 61 % -le TVM atteignait en 1997 en moyenne 60,2 %. Un très bon chiffre qui témoigne de la technicité des éleveurs français.

D’autres mesures l’illustrent : l’adiposité et l’épaisseur de la noix de côtelette, également en progression. Il paraît évident au directeur d’UNIPORC Ouest que « les éleveurs ont été cherchés du muscle notamment par l’emploi de verrats de race Piétrin ». En outre, se félicite le directeur d’Uniporc-Ouest, les abattoirs ont constaté une nouvelle fois « une qualité de viande exceptionnelle : il n’y a plus dans l’industrie française de viandes bicolores ou pisseuses, comme autrefois».

La diminution du nombre de porcs à classer enlève chaque année un peu d’activités à Uniporc-Ouest. L’association qui fonctionne sur un budget constitué d’un prélèvement sur chaque porc abattu (0,337 euro par tête) employait 125 personnes en 2003, mais 115 en 2004. Uniporc- Ouest ajuste ses effectifs, mais sans licenciements, uniquement par mutation avec l’assentiment du personnel concerné précise Paul Pommeret.

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