« Le monde manque de vétérinaires », selon l’OIE
Le « faible nombre de praticiens vétérinaires (…) dans de nombreux pays » représente, selon l’OIE (organisation mondiale de la santé animale), « un obstacle important pour la production animale et la sécurité sanitaire des aliments au niveau mondial », déclare l’organisation, à l’occasion de sa 79e session générale à Paris. Ce constat ressort d’une étude à laquelle ont participé 108 pays membres de l’Organisation. La moitié de ces pays ont signalé disposer de moins de 35 vétérinaires du secteur public par million d’habitants et de moins de 100 vétérinaires du secteur privé – intervenant dans la chaîne alimentaire. Les ressources dédiées à la sécurité sanitaire des aliments sont à l’heure actuelle principalement ciblées sur les activités d’inspection de l’abattage. Coordinateur de l’étude, le Dr Dominique Martinez du Cirad, a rappelé que les vétérinaires intervenaient à chaque étape de la chaîne alimentaire, de la ferme à l’exportation. « Lorsque les vétérinaires sont trop peu nombreux pour remplir leurs tâches, l’ensemble du système de sécurité alimentaire et de sécurité sanitaire est affecté », a-t-il commenté. L’OIE va accroître son soutien aux services vétérinaires, a annoncé le directeur général de l’organisation, Bernard Vallat. Elle s’appuiera sur son mécanisme d’évaluation, qui s’est révélé « très pertinente ».