Le MOMA avance
Tandis que certains s'acharnent à vouloir conclure un accord à l'OMC sur les questions agricoles, le Mouvement pour une organisation mondiale de l'Agriculture (MOMA), club de réflexion désireux de proposer un nouveau modèle aux organisations internationales prenant en compte les facteurs sociaux et environnementaux de l'agriculture, avance ses pions. Après une visite jugée fructueuse en mai au Sénégal et au Bénin (on nous a dit là-bas : « on a besoin de vos idées», assure Pierre Pagesse, le président du MOMA), le mouvement affine son modèle économique de simulation propre à l'agriculture, dont il entend faire une référence concurrente aux modèles « dépassés « utilisés par l'OMC, comme ceux de la Banque mondiale ou de Carnegie. Ce modèle devrait être présenté au mois d'octobre, ont annoncé les initiateurs du MOMA aux Marchés.Etape suivante : la création d'une agence de notation, « à l'égal des agences de notation financières, sociales, environnementales ou éthiques ». Celle-ci est prévue pour le 2e trimestre 2007. D'ici-là, les tenants du MOMA espèrent avoir constitué un conseil des sages pour diriger leur agence, composé de personnalités de premier plan des différents continents. On murmure d'ores et déjà un nom pour représenter l'Europe, celui de Valéry Giscard d'Estaing, qui aurait donné son accord de principe pour y siéger.