Le Min de Toulouse se transforme et s’agrandit
«Depuis plus de 40 ans, le Min fait partie du paysage économique de la ville, approvisionnant le petit commerce du centre-ville, les marchés, les restaurateurs…, c'est pourquoi, nous avons souhaité renforcer notre rôle d’acteur de logistique urbaine, en répondant à l’appel d’offre sur le complexe routier régional, situé juste de l’autre côté de la rue, explique Paul Mirous, directeur du Min de Toulouse. En remportant ce marché, notre société d’économie mixte (SEM) devient le premier gestionnaire public de foncier toulousain. Cela va nous permettre de faire des économies d’échelle et de renforcer notre capacité à proposer des produits secs, secteur sur lequel nous ne sommes pas bons actuellement. » La SEM gagne ainsi une gare routière (1,5 ha de bâtiments), 177 places de parking, une station service, un centre de lavage et la présence de sociétés de messagerie.
La Halle aux fruits et légumes rénovée
Autre gros dossier du moment : la rénovation de la grande halle de fruits et légumes et la création de deux restaurants, pour une enveloppe de 21 M d’euros. Les premières cases réfrigérées ont été livrées aux grossistes en janvier. Conçues de plain pied, en rez-de-chaussée, elles permettent d’éviter les allers-retours entre le sous-sol, ancien site de stockage en chambre froide, et le lieu de vente. Chaque case type compte 105 m 2 avec un bureau de quai pour la facturation, un local technique en sous-sol (106 m 2), deux places de parking, un local de chargement chariots et se loue 1 849 euros/mois. Le sous-sol est transformé en locaux techniques et en parking. Des monte-charges de grande capacité ont été installés et, pour gagner de l’espace, les quais ont été rallongés de 4,7 m. A terme, la halle comprendra une plateforme réfrigérée et sera entièrement équipée de fibre optique.
Afin de réaliser ces travaux, la SEM a dû augmenter son capital social, qui a été porté à 3 M d’euros, en juin dernier. La Ville de Toulouse possède désormais 85 % (+ 45 %), aux côtés d’acteurs institutionnels. « Deux nouveaux actionnaires, la Caisse d’Épargne et le Crédit Agricole, font également partie du tour de table, précise Paul Mirous. Par ailleurs, je suis favorable à l’entrée au capital de grossistes ou d’entreprises privées du métier, car cela permet de les responsabiliser et de favoriser la relève. Mais tant que je serai là, il n’est pas question de favoriser une entreprise privée immobilière ou de gestion de structure. Nous ne voulons pas de spéculation sur notre activité. »