Le marché sous pression de la qualité de récolte
A l’instar de l’aspect de la récolte, le marché français des céréales à paille se démarque de plus en plus nettement du contexte mondial et européen. Bruxelles a accordé hier, des certificats d’exportations de blé pour l’U.E, à hauteur de 522 000 t, ce qui est considérable par rapport à l’an dernier, même époque (189 000 t) et porte le total depuis le début de la campagne, à 4,54 Mt contre 3,34 Mt il y a 1 an. Mais alors que la France intervenait l’an dernier pour 1,41 Mt, elle ne figure plus aujourd’hui que pour 0,8 Mt dans un total communautaire en sensible progression. Les embarquements dérisoires aussi bien à Rouen que sur la façade Atlantique, illustre bien l’inactivité commerciale en portuaire. Le redressement des cours en rendu Rouen, sur Euronext hier, est donc essentiellement le conséquence du rebond technique de Chicago, le marché physique restant à 157 €.
Sur l’intérieur, la meunerie est timidement aux achats dans des conditions d’équilibre qualitatif difficile, avec la confirmation d’un taux moyen de protéines inusité et d’un PS en dessous de 76 kg pour 77 % de la récolte ; la prime en départ E et L s’affiche à + 3/+4. Le portuaire est inexistant en orge fourragère, et difficile en départ, les FAB proposant prime -25 et les vendeurs, -20. La dégradation de la culture des maïs est confirmée par Céré’Obs, ce jour, avec une notation bon à très bon de 60 % contre 63 la semaine dernière ; quelques affaires à destination de la Bretagne avec prime de – 6 €, départ E et L sur les 6 d’octobre. Les cours du colza sont soutenus par les perspectives de récolte U.E et le cours de l’huile de palme, à 375 €, FOB Moselle.