Le marché s’oriente vers la reprise
Période du 16 au 21 janvier. Les cours des céréales sur les places américaines et sur Euronext se sont maintenus dans une ambiance ferme depuis la semaine dernière, même si la brusque hausse qui a suivi la publication du rapport de l’USDA s’est essoufflée en quelques jours. Mais cette troisième semaine de janvier s’est encore engagée sur une note haussière sur Euronext, Chicago ayant fermé lundi pour la journée de Martin Luther King. À l’heure où nous écrivons, il est probable que la réouverture, mardi 22 janvier, devait aller dans le même sens. Cette orientation à la hausse est soutenue par la reprise des achats par les investisseurs, et des conditions météorologiques préoccupantes pour le blé d’hiver aux États-Unis et le maïs en Argentine.
Après l’USDA (département américain de l’Agriculture) , c’est le CIC (Conseil international des céréales) qui vient de publier, le 17 janvier, son rapport mensuel dont les conclusions ne s’écartent guère, sur le fond de celles de l’USDA.
Des stocks de blé au plus bas
Pour le CIC, la récolte mondiale de céréales en 2013 serait de 1 777 Mt, dont 656 Mt de blé, chiffre revu en hausse de 2 Mt par rapport aux estimations de décembre, mais toujours largement inférieur à la consommation maintenue à 678 Mt. Les utilisations intérieures et d’export doivent donc pomper dans les stocks, le stock final étant fixé à 174 Mt, le plus bas niveau de ces 15 dernières années, avec des reculs marqués dans la CEI. La tension reste de mise pour le marché mondial du blé, mais encore plus pour celui du maïs. Certes, le CIC a revu en hausse de 15 Mt ses prévisions de récolte mondiale, à 845 Mt, mais la consommation est augmentée dans les mêmes proportions pour atteindre 865 Mt, le stock de report est ainsi encore abaissé à 113 Mt, soit 20 Mt de moins que la dernière campagne. Le CIC souligne aussi que pour l’orge, les disponibilités sont limitées, les prévisions de production affichant un recul de 3% d’une année sur l’autre. Les stocks de fin de campagne chez les principaux exportateurs seraient à leur plus bas niveau depuis 17 ans.
Volume d’affaires réduit en France
Des détentes conjoncturelles peuvent toujours intervenir et ce marché céréalier est voué, cette campagne, à la volatilité, mais les fondamentaux haussiers demeurent.
Sur le marché physique français, la semaine dernière a été celle du grand calme, les prix du blé et du maïs montant dans le sillage d’Euronext, mais dans un contexte de volume d’affaires réduit, en partie à cause du manque de vendeurs. Malgré la concurrence US, les tirages de certificats d’exportation restent conséquents (340 000 t la semaine dernière).
S’agissant du maïs, c’est le volume de l’importation dans l’UE qui impressionne : plus de 6 Mt de certificats ont été demandés depuis le début de la campagne et le maïs français n’accède qu’accessoirement au débouché communautaire.