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Le marché reprend son souffle

Le rapport USDA du 30 septembre a accentué la pression qui existait déjà en raison de la crise financière. En allant au-delà des attentes des opérateurs, le département américain de l’Agriculture a provoqué un décrochage des prix des céréales qui s’est répercuté sur les oléagineux.
Le prix du contrat novembre est à son plus bas depuis décembre dernier. Les positions des fonds d’investissement ont continué à se réduire tout au long de la semaine dernière et au début de celle-ci. Le marché peine à s’affranchir de la situation macroéconomique. Les échos sur les rendements aux États-Unis ne sont pas alarmants et, même si la moisson est quelque peu en retard, les prévisions météorologiques s’annoncent favora-bles pour une avancée rapide des travaux de récolte. Le rythme des chargements de soja dans les ports américains paraît décevant par rapport à l’an dernier (-25 %), au cours des quatre premières semaines de la campagne 2011. Toutefois, les offres de marchandises se font rares en Amérique du Sud et le soja des États-Unis devrait redevenir compétitif pour logiquement prendre le relais sur la scène internationale. La Chine serait d’ailleurs, comme à son habitude, en train de profiter de la baisse pour réaliser ses achats.
Les marchés financiers focalisent l’attention des acteurs, mais les fondamentaux reviendront tôt ou tard au-devant de la scène. Au Brésil, deuxième producteur mondial de soja, la période des semis a débuté. Les conditions sèches, rencontrées notamment dans la province du Mato Grosso do Sul, retardent les implantations. En Argentine, le mois de septembre est particulièrement sec, mais l’humidité des sols n’est pas encore réellement préoccupante. Les arbitrages entre soja et maïs sont en ce moment plus favorables à la culture du maïs, ce qui peut laisser craindre une baisse des surfaces en Amérique du Sud. À suivre.

Déficit de graines en Europe

Le marché européen ne parvient pas à résister à l’ambiance générale donnée par les marchés financiers et le marché américain. À l’image du soja, le prix du colza a glissé à nouveau la semaine dernière, mais dans des proportions plus modérées. La demande en graine reste peu dynamique sur les périodes de livraisons octobre-décembre. Il semble que la baisse de l’huile de colza ne permette toujours pas aux industriels français de dégager des marges suffisamment attractives. Compte tenu du déficit de graines en Europe, l’importation d’huile de canola voire de biodiesel semble momentanément plus rentable que de faire tourner les usines à leur pleine capacité. Ceci étant, la demande allemande continue d’absorber les graines françaises. L’écart entre le prix rendu dans les usines françaises et le prix fob Moselle s’établit entre 8 et 12 euros/t pour de l’octobre-décembre. Mais le marché devient très technique sur ces positions, notamment avec les arbitrages sur le marché à terme.
Concernant la récolte 2012, on s’attend plutôt à une stabilité voire une hausse de la sole réservée au colza en France, mais plus à l’est de l’Europe, les surfaces devraient s’inscrire en retrait. Ainsi, les opérateurs anticipent une baisse des surfaces de colza de 3 à 4 % à l’échelle de l’UE. Quant à l’Ukraine, au 19 septembre 91 % de la sole prévisionnelle était réalisée (soit 868 000 ha).

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