Le marché en proie à une forte volatilité
Période du 12 au 18 septembre. Le marché céréalier a été caractérisé, depuis la semaine dernière, par une extrême volatilité, passant de l’optimisme avec la reprise des ventes de blé français à l’Égypte et les premières manifestations de perte de compétitivité du blé russe la semaine dernière, à une baisse brutale des cours, lundi sur le marché de Chicago, entraînant Euronext. Le marché physique, stimulé jusqu’à vendredi par les ventes à l’Égypte, ouvrait la perspective d’un vrai démarrage de la campagne d’export. La hausse de l’euro contrarie quelque peu ces espoirs. Mais c’est avant tout aux prises de bénéfices massives des investisseurs que l’on doit les fortes baisses de ce début de semaine.
Demande croissante en blé
Le conseil spécialisé céréales de FranceAgriMer, réuni le 12 septembre, avait été délocalisé à La Rochelle, pour raison d’inauguration du laboratoire rénové d’analyse de la qualité des grains. C’est un sujet sensible, compte tenu des accidents climatiques auxquels ont été exposées les cultures et les moissons. Le premier bilan qualitatif dressé par FranceAgriMer fait ressortir une qualité des blés satisfaisante en moyenne qui devrait permettre de répondre aux besoins de la meunerie et de l’exportation ; mais il faudra sans doute trier et assembler pour faire face notamment à cette demande.
Une demande que FranceAgriMer, dans ses premiers bilans prévisionnels, situe à 9 millions de tonnes (Mt) pour les pays tiers, contre 8,4 Mt réalisées en 2011-2012, les ventes à l’Union européenne progressant de quelque 420 000 tonnes, à 7,93 Mt. Les utilisations intérieures pour l’alimentation animale baisseraient marginalement, à 4,9 Mt. Bien que revue en baisse de 400 000 tonnes, à 36,1 Mt, la récolte suffira largement aux besoins du marché, la campagne s’achevant alors sur un stock dans la petite moyenne de 2,36 Mt.
La production d’orge, quant à elle, est estimée en très forte progression par rapport au maigre bilan de l’an dernier, avec 11,48 Mt, permettant de faire face à une demande accrue des Fab (1,5 Mt contre 1,22 Mt en 2011-2012) et à des prévisions d’exportation (UE et pays tiers) de 5,5 Mt contre 4,3 en 2011-2012. Le stock de report, bien qu’encore modeste, remonterait à 1,38 Mt contre 0,6 Mt l’an dernier.
La production de maïs est estimée à 15,2 Mt et la collecte à 13,6 Mt, deux chiffres en retrait de 2,7 % par rapport à 2011-2012. L’AGPM, dans ses dernières estimations, avance le chiffre de 15,6 Mt. Les incorporations dans l’alimentation animale seraient en retrait par rapport à l’an dernier : 3,2 Mt contre 3,43 à 3,2 Mt. Les ventes à l’UE (6,6 Mt) compenseraient la réduction des exportations vers les pays tiers, en recul de 120 000 t, les estimations en baisse de la récolte européenne ouvrant plus largement ce marché au maïs français. Le stock de report serait en léger recul (- 100 000 tonnes) sur celui de l’an dernier, dans une bonne moyenne, à 2,36 Mt.