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Le marché du porc retrouve plus d’optimisme

La production de porc est aujourd’hui relativement limitée, et depuis une quinzaine de jours, les opérateurs bénéficient de manière plus marquée d’un report de consommation de la volaille.

Après avoir stagné tout le mois de février, le cours du porc a connu une reprise marquée pour le début du mois de mars. Le cours 54 TVM se situe en cette fin de semaine à 1,261 euro/kg, soit le niveau la plus élevé constat à cette période pour les 5 dernières années.

Tous les facteurs favorables sont réunis

D’abord, un niveau de production assez restreint. Selon la dernière enquête cheptel d’Agreste, la production française est recul de 2 % par rapport à 2005 sur les trois premiers mois de l’année.

Ensuite, une consommation qui s’est nettement redressée ces trois dernières semaines. En effet, alors que les ventes de porc frais relevés dans les GMS par le panel Sécodip étaient en effritement continu, l’effondrement des ventes de volaille semble enfin avoir bénéficié à la filière porcine. Selon le SNCP, qui suit les résultats des principales enseignes, les volumes auraient progressé en moyenne de 5 % sur cette période, avec un effet plus marqué sur la première semaine de mars. Selon M. Rouche, président délégué du SNCP, les salaisonniers sont actuellement à la recherche de jambons, pièce qui profiterait le plus d’un report de consommation.

Malheureusement, aucun chiffre n’est encore disponible pour quantifier l’évolution des ventes en salaisonnerie...

Cette hausse de la consommation a entraîné une augmentation des besoins d’abattages. Le rythme est aujourd’hui soutenu, puisque plus de 382.000 porcs ont été abattus la semaine dernière dans la zone Uniporc Ouest. Selon le MPB, le niveau devrait rester tout aussi élevé cette semaine, et le poids de carcasse devrait de nouveau reculer d’environ 100 g.

Enfin de l’optimisme chez les industriels

Pour la première fois depuis longtemps, le discours est positif dans les abattoirs. Les fortes hausses du cours du vif ont été suivies de revalorisations significatives des prix du jambon et de la longe notamment. La demande se maintien dans les GMS et les opérateurs sont déjà en train de travailler sur la mise en place de la gamme estivale.

Si la consommation de volaille ne retrouve pas un niveau normal au printemps, les grillades de porc devraient être très recherchées... Les GMS pourraient alors en profiter pour accroîtrent leur marge sur la viande porcine.

Cette activité n’a cependant pas empêché les abattoirs d’opposer un fort mouvement de résistance à une nouvelle hausse des cours du vif jeudi dernier. Certains lots sont restés invendus, et selon le commentaire du MPB : « certains abattoirs ont privilégié le statu quo au détriment de leur approvisionnement ». Dans le même temps, la tendance s’annonce ferme dans les autres pays européens.

Peste porcine en Allemagne

Les cas de peste porcine identifiés dans des élevages allemands n’ont pour l’instant pas perturbé le marché.

Le lander touché concentre un nombre important d’élevages, ainsi que deux abattoirs significatifs. Aucune décision officielle n’avait été prise à l’heure où nous mettons sous presse, mais une régionalisation décidée par Bruxelles et suivie par la Russie en est l’issue la plus probable.

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