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Le marché du contrôle se resserre


> Trois organismes certificateurs hors bio détiennent la plus grosse part du marché : Certipaq, suivi de Bureau Véritas et de Qualisud.
Après la flambée du nombre d'organismes certificateurs dans les années 90, le marché s'est beaucoup clarifié. Aujourd'hui, les professionnels, au nombre réduit, demandent une réorganisation des procédures afin de mieux déterminer les rôles.

D « ans l'univers du contrôle des signes d'identification de la qualité et de l'origine par tierce partie, il convient de faire la différence entre les organismes certificateurs (OC) bios et ceux qui ne le sont pas. Le nombre d'OC hors bio est passé de 80 en 1960 à 27 en 2014 », constate Loïc Gallois, directeur de Certipaq. Cette réduction drastique s'est opérée par absorption des plus petits OC par les plus importants. Hors bio, trois OC détiennent la plus grosse part du marché : Certipaq, suivi de Bureau Véritas et de Qualisud avec des chiffres d'affaires oscillant entre 4,2 et 4,8 millions d'euros. D'obédiences régionales ou départementales, les OC interviennent maintenant sur l'ensemble du territoire, Dom-Tom et Corse compris par le biais d'implantations de bureaux qui correspondent souvent à l'implantation d'anciens OC absorbés. En nombre de collaborateurs, le chiffre varie entre 70 et 80 pour Certipaq et Qualisud. « Le coût du contrôle dans les Siqo oscille entre 0,05 et 0,1 % du prix de vente du produit. Mais attention, il peut être différent d'un produit à un autre. Cela dépend du contrôle interne réalisé par l'ODG. Plus il y a de contrôle interne, plus le contrôle externe diminue », précise Olivier Nasles, président du Conseil des agréments et contrôles (Cac) de l'Inao. L'ensemble des Siqo (vins compris mais hors bio), qui ont réalisé un chiffre d'affaires total à la première mise en marché de 28 milliards d'euros, dépensent globalement environ 14 millions par an pour le contrôle.

Concernant l'agriculture biologique, l'Agence Bio fait ressortir un chiffre d'affaires total de 4,56 milliards en 2013 représentant 2,28 millions de coûts de contrôle à répartir entre 7 OC. Ecocert, le premier OC en France pour la bio avec 250 collaborateurs, contrôle 62 % du marché et a développé de nombreuses filiales en et hors Union européenne, et surtout contrôle l'écologie en général, le développement durable, que ce soit dans l'alimentaire ou les autres secteurs tels la cosmétique, les textiles, les détergents, etc…

Une fédération très attendue

Nos relations doivent évoluer vers plus de consultation

La fédération Hexagone, récemment créée, se décompose en quatre sections : agroalimentaire, bio, viti-vinicole et une section en stand-by concernant les futures indications géographiques non alimentaires. « Dix-neuf struc-tures ont déjà adhéré et les sept OC bios devraient intégrer la fédération dans les mois qui viennent », remarque Loïc Gallois. La fédération va ainsi avoir une représentativité importante lors de la première réunion avec l'Inao qui va avoir lieu le 16 janvier. Objectif : simplifier les procédures. « Je suis très favorable à la création de cette fédération », ” commente Jean-Luc Dairien, directeur de l'Inao. « Que les professionnels du contrôle se regroupent est une bonne chose. Nous poursuivons des objectifs communs en matière de simplification et de répartition des tâches, je trouve cela positif. » Propos identiques d'Olivier Nasles qui précise : « Le Cac a été voulu par les professionnels. Nos relations doivent évoluer vers plus de consultation. D'autre part, il est nécessaire que le Conseil devienne un lieu d'échanges et de réflexion afin d'améliorer la cohérence du système. »

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