Le marché des graines s’essouffle
Après des semaines de hausse ininterrompue, l’essoufflement semble se confirmer. Le marché du soja plafonne, en raison principalement des pluies bénéfiques en Argentine. En France, le marché du colza se retourne et marque une très nette baisse.
Alors qu’il avait terminé la semaine dernière sur une tendance toujours haussière, le marché du soja en ce début de semaine marque les signes d’un possible plafonnement. Les indicateurs sur la période passée marquaient pourtant l’intérêt persistant de la Chine pour cette matière première. L’Argentine, en publiant de nouvelles statistiques marquant un retrait prévu de 2 millions de tonnes de sa production, allait dans le même sens. Et puis ce mardi, le retour de conditions climatiques plus favorables sur la même Argentine, associé à un net repli des cours du pétrole, marquait un début de retournement. Ceci étant, il faut rester calme sur les marchés des matières premières. Comme nous le redisent chaque jour les journaux dits « grand public » des sommets ont été atteints sur un marché hautement spéculatif et maintenant politisé. À ce trou d’air de ce début de semaine peut suivre une pointe de fermeté sur un marché qui demeure sensible avec des fondamentaux porteurs.
Reprise douce en pois standard
Le marché du pois et celui des féveroles restent fortement corrélés à celui des autres matières premières riches en protéines. Cela dit, les volumes et les enjeux étant moindres, il réagit avec un temps de retard. Ainsi, en évolution globale depuis le début de l’année et à la lecture des dernières analyses de l’Unip, après la trêve hivernale, l’activité en pois standard a repris en douceur, avec quelques affaires sur janvier-février sur le marché intérieur et à l’export vers le nord de l’Union européenne. Par contre, les prix ont fortement et régulièrement augmenté depuis plus d’un mois, en sympathie avec le tourteau de soja et surtout les céréales. Ainsi le départ Eure-et-Loir a gagné une douzaine d’euros, à 260 V euros/t pour du janvier-février.
Offres parcimonieuses en féverole
Sur le marché du pois jaune pour l’export vers les pays tiers, à savoir la Norvège actuellement, les transactions sont épisodiques, à des prix également en nette hausse. Les niveaux acheteurs ont progressé de 30 euros/tonne par rapport à la mi-décembre et redeviennent plus attractifs, comparativement à du pois standard. Le 18 janvier, le rendu Rouen se situait à 280 A et 285 V euros/t pour du janvier-mars.
En féverole qualité alimentation humaine pour l’export, la demande est là, mais elle se heurte depuis plusieurs semaines à des offres parcimonieuses. Les acheteurs égyptiens sont présents sur le marché français, d’autant plus que les disponibilités en origine anglaise seraient réduites aux dires d’opérateurs.
La barre des 300 euros/t traités en rendu Rouen a été atteinte en ce début de semaine, niveau qui reste acheteur aujourd’hui pour du janvier-mars. En féverole export pour l’alimentation animale, même constat : des intérêts acheteurs, une offre limitée, une concurrence anglaise qui s’essouffle et des cours orientés à la hausse. Prix traité le lundi 17 janvier : 275 euros/t rendu Rouen, prix offert le 18 janvier : 280 euros/t.