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Le marché de l'épicerie fine se porte bien


> Le chiffre d'affaires de l'épicerie fine estimé par Iri Wordlpanel serait en progression de 8 %, comparé à 2013.
Malgré les arbitrages alimentaires des Français, la consommation de produits d'épicerie fine semble toujours favorable. Pour autant, la situation reste contrastée selon les catégories de produits. Décryptage.

En 2014, la consommation des Français en produits d'épicerie fine a été plutôt favorable. Selon Iri Worldpanel, le chiffre d'affaires estimé en hypers et supermarchés des produits d'épicerie fine aurait atteint 62 millions d'euros en 2014, en progression de 8 % par rapport à l'année dernière.

Dans ce rayon, on y trouve tout aussi bien des marques très renommées comme Fauchon, Dr Schär, Maxim's de Paris ou Hédiard que des marques comme Marguerite de Turenne ou encore Albert Menez. Le secteur bénéficie de l'intérêt grandissant des Français pour la gastronomie et le terroir. Selon une étude réalisée par Xerfi sur le marché de l'épicerie fine (tous circuits), les entreprises devraient connaître une progression de 1,5 % de leur chiffre d'affaires en 2015 puis de 2% en 2016. « L'effet “ valeur ” est ici très important, car les ventes en volume resteront, elles, sous tension », note l'auteur de l'étude Xerfi.

LMH : Qu'est-ce que ces opérations vous ont apporté ?

B. R. : Les retombées sont essentiellement qualitatives. Des consommateurs nous ont envoyé un certain nombre de mails pour savoir où nos produits étaient distribués. Cela va être un argument supplémentaire pour aller démarcher la grande distribution. Nous avons déjà gagné de nouveaux référencements chez Casino et Auchan. Ils sont en cours de finalisation. Les professionnels regardent l'offre sur ce type de site. C'est intéressant pour l'image. En deux campagnes, juin 2014 et août 2015, nous avons écoulé respectivement 3 000 et 3 200 pots (volume annuel : 20 000 pots, ndlr). Si

l'occasion se représente, nous le referons. Nous avons des projets en Île-de-France, où nous ne sommes pas présents. Les opérations avec Miam Miam vont nous aider à nous faire connaître auprès des grossistes et de la grande distribution.

LMH : N'est-ce pas une concurrence faite aux magasins d'épicerie fine ?

B. R. : Vente-privée met en avant des produits régionaux, locaux comme des produits de grandes marques. Les magasins spéciali-sés dans l'épicerie fine vont plu-tôt chercher du haut de gamme. Cela dépend de la stratégie commerciale, mais les deux peuvent très bien se compléter.

Des divergences apparaissent entre les différents segments de marché. Les catégories de produits associées à un contexte fes-tif tels que le foie gras ou le caviar se sont bien portées, tandis que les articles qui s'inscrivent plus dans le quotidien (saumon fumé par exemple) ont été davantage soumis aux arbitrages budgétaires des consommateurs. La demande de foie gras a nettement progressé en 2014 de 3 % en volume et de 4,2 % en valeur (source Iri, HM+SM), et pendant la saison festive, les volumes et les ventes en valeur ont augmenté respectivement de 2,2 % et 2,6 %. Pour le saumon fumé, la situation a été plus compliquée. À fin octobre 2014, les ventes ont reculé de 12,8 % en volume et de 6,2 % en valeur, par rapport à la même période de 2013, selon le syndicat des Entreprises du traiteur frais (ETF) citant Iri.

Les entreprises ont toutefois pu se rattraper lors de la saison festive qui s'est déroulée dans de meilleures conditions, avec une augmentation des volumes commercialisés de 1,8 % sur décembre 2014 par rapport à décembre 2013 et de 5,5 % en valeur.

Banalisation de l'offre en grandes surfaces

À l'exception du foie gras en GMS, les prix à la consommation des principaux produits d'épicerie « ont diminué ou ont progressé moins vite que l'indice général des prix en 2014 », selon Xerfi.

Les prix des condiments-assaisonnements, du thé ou du café ont même fortement reculé (respectivement de 3,2 %, 3,6 % et 2,7 %), tandis que ceux du cacao, chocolat et confiserie ont plus légèrement diminué de 1,5 %.

Le secteur n'échappe donc pas à la guerre des prix entre les

Les fabricants sont au minimum trois fois plus chers que leur marché de référence

” enseignes de la grande distribution. Ce facteur prix a évidemment favorisé l'augmentation des ventes en volume, mais semble pour certaines entreprises banaliser une offre dite « premium ». Ceci étant, les écarts de prix entre le marché d'épicerie « classique » et celui de l'épicerie fine restent très importants. « Les fabricants sont au minimum trois fois, et en moyenne 4,5 fois, plus chers que leur marché de référence », précise Jacques Dupré, directeur Insights et communication d'Iri Worldpanel.

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